Le suicide d'une ado romande en Espagne interroge
Une adolescente romande de 12 ans s'est ôté la vie l'été dernier lors d'un séjour en Espagne, rapporte ce vendredi 24 heures. Placée aux soins d'une association vaudoise, elle était «porteuse d’un lourd passif de maltraitance», indique au journal la Direction générale de l’enfance et de la jeunesse (DGEJ).
Selon l'institution, la jeune fille avait «déjà exprimé des idées suicidaires» par le passé.
«Aucun lien direct»
Le drame fait depuis l'objet d'une enquête en Espagne. Et suscite des interrogations au sein de la protection de l’enfance vaudoise.
L'encadrement dont bénéficiait l'adolescente est notamment remis en question. Auprès de 24 heures, la DGEJ assure toutefois qu'«aucun lien direct n’a pu être établi» entre le geste de la jeune fille et «l'accompagnement» de la structure dans laquelle elle était placée.
L'association concernée n'a pas répondu aux sollicitations du quotidien vaudois.
Vous vous inquiétez pour vous ou l'un de vos proches?
Parlez-en et faites-vous aider 24 heures sur 24, c'est confidentiel et gratuit:
La Main Tendue (adultes, 24/7) au 143
Pro Juventute (jeunes, 24/7) au 147
Urgences médicales au 144
stopsuicide.ch
Deux structures radiées
Selon 24 Heures, 980 mineurs font actuellement l’objet d’une décision de placement dans le canton de Vaud. Parmi eux, sept sont en séjour éducatif à l’étranger.
Trois associations vaudoises proposent ce type de prestation. Les partenaires à l'étranger de ces structures font l'objet d'un contrôle de la DGEJ, explique cette dernière au quotidien vaudois.
L'institution vérifie notamment que ceux-ci sont situés «dans un pays de l’Union européenne» et qu'ils sont «dûment autorisés et surveillés selon des normes équivalentes aux normes suisses en vigueur». Si le besoin s'impose, elle se rend également sur place pour s'en assurer.
D'après 24 Heures, deux associations qui proposaient ce type de séjours s'en sont récemment vu retirer l'autorisation pour non-respect de l’ordonnance fédérale sur le placement d’enfants. Dans un cas, des jeunes ont dénoncé des cas de maltraitance. Dans le second, des «dysfonctionnements internes» constatés par la DGEJ ont mené à la radiation. (jzs)
