Le texte a recueilli 4203 signatures, alors qu'il en fallait 2000 pour qu'il aboutisse. Les signatures doivent encore être authentifiées par la Chancellerie d'Etat.
Lors de la remise des signatures dans la cour de l'hôtel de ville, le président de la formation, Daniel Frischknecht a déclaré que Bâle-Ville pourrait mieux investir son argent. Le parti affirme ne rien avoir contre la musique, ni contre l'orientation sexuelle des participants. Mais l'ESC n'a pas grand-chose à voir avec un spectacle musical, il est au contraire très chargé politiquement et idéologiquement.
Le politicien a cité comme exemples les menaces antisémites contre la participante israélienne ou la prestation jugée «sataniste» de l'Irlandaise Bambi Thug lors de la dernière édition à Malmö. Cette dernière s'était elle-même ouvertement présentée comme une «sorcière pratiquante», alors que l'Armée du Salut suisse s'était vu interdire en 2013 de se produire dans un cadre chrétien, critique l'UDF.
Si les citoyens bâlois devaient voter contre la contribution financière de la ville, le concours devrait être fortement redimensionné, a déclaré le porte-parole de la SSR Edi Estermann.
Comme il est d'usage dans un contrat, des clauses de sortie possibles ont été définies dans l'accord avec Bâle, poursuit la porte-parole. Mais aucune des parties n'est intéressée à résilier effectivement le contrat.
Le directeur bâlois du projet, Beat Läuchli, s'est exprimé avec réserve sur le référendum. Il faut d'abord que les signatures soient authentifiées, a-t-il souligné. Mais même si le référendum est confirmé officiellement, la planification se poursuivra sans changement. (ats/vz)