A l'Université de Fribourg, les représentants des étudiants condamnent les violences à Gaza, mais se désolidarisent des occupants du bâtiment du site de Pérolles, partiellement investis depuis lundi. Une décision de l'Association générale des étudiants (AGEF) qui satisfait le rectorat.
Le conseil a donc condamné fermement les actes de violence et les violations des droits de l’Homme commis en Palestine. Dans un communiqué, l’AGEF précise toutefois se désolidariser de la Coordination Estudiantine pour la Palestine (CEP), le mouvement à l'origine de l'action mené depuis lundi à l'Université de Fribourg (Unifr).
Composé de 61 étudiants, le Conseil estudiantin a accepté, moyennant amendements, une motion venant des sections de chimie et biologie. Ainsi, l’association «condamne les attaques du 7 octobre perpétrées par le Hamas et les violations du droit international commises par l’état et l’armée israélienne, pour autant qu’elles soient fortement suspectées ou admises par des instances judiciaires internationales».
L’AGEF souhaite encore que l’Unifr ne coopère plus avec les entreprises israéliennes ne respectant pas les droits humains et les règles éthiques de la Confédération et de l’Université. Elle demande aussi la création d’une commission scientifique d’enquête chargée de se pencher sur l’activité de Chaim Weizmann, docteur en chimie de l’Unifr en 1899 et premier président de l’Etat d’Israël en 1948.
Au-delà, elle rappelle dans son communiqué que la CEP n’est pas l’un de ses organes et que la motion avalisée mercredi soir est une décision interne au Conseil estudiantin. «Toute récupération par quelque partie que ce soit sera vigoureusement contestée», conclut-elle, tout en relevant n’avoir jamais été contacté par cette dernière.
Mardi, le rectorat avait mis en avant le rôle à jouer par l'AGEF dans ce dossier. Il avait fait savoir dans un communiqué être «prêt à poursuivre l'échange avec les représentants démocratiquement élus de l'association». Jeudi en fin d'après-midi, quelques membres de la CEP se trouvaient encore dans le hall d'entrée du bâtiment Per21.
Mercredi, l'ultimatum d'évacuation fixé par le rectorat, en ajoutant avoir préparé une plainte pour violation de domicile, n'a pas été respecté par les manifestants pro-palestiniens. Ces derniers étaient enjoints de quitter le site à 15h00. L'occupation ne s'est toutefois déroulée qu'en journée, le bâtiment pouvant être normalement fermé la nuit. (sda/ats)