Ce Romand brûlé à l'acide réclamait 6 millions: il doit payer 10 000 francs
Grièvement brûlé à la gorge, un Genevois s'est retourné contre la Clinique Générale-Beaulieu, où il était soigné. Selon la Tribune de Genève, il réclamait en tout quelque 6 millions de francs.
Les faits remontent à janvier 2011. Le patient s'était alors vu administrer de l’acide quasi pur au lieu de la substance diluée prévue à l'origine.
Selon le quotidien genevois, l'homme a frôlé à la mort. Il a fallu en outre plusieurs opérations pour qu'il retrouve l'usage de la parole, et sa voix s'en est retrouvée à jamais altérée.
Un accord entre les différentes parties a toutefois été signé quelques mois plus tard. Admettant sa responsabilité, la clinique a accepté de verser 1,5 million de francs à son patient. En retour, ce dernier s'est engagé à ne pas saisir la justice.
Délit manqué de meurtre
Mais comme le relate la Tribune de Genève, l'affaire ne s'est pas arrêtée là, puisque l'homme est revenu à l charge, demandant à consulter l'enquête interne de l'établissement. Se heurtant à un refus, il a déposé une plainte pour délit manqué de meurtre.
S'en est suivi 14 ans de procédures pénales et civiles, indique le journal genevois. Un combat judiciaire au cours duquel le chirurgien en charge de l'opération manquée a notamment été acquitté. Tout comme le responsable de la pharmacie du bloc opératoire.
L'Etat de Genève a même été condamné à compenser les frais de justice des deux prévenus à hauteur de 117 000 francs pour le chirurgien et de 143 000 francs pour le responsable, sans compter 155 000 francs à verser directement à la clinique.
10 000 francs de frais de dossier
D'après la Tribune de Genève, la bataille a néanmoins trouvé son épilogue le 8 décembre dernier, sous la forme d'un arrêt du Tribunal fédéral. En raison de la convention signée avec la clinique au moment du versement en 2011, l'instance a débouté le plaignant. Ce dernier devra par ailleurs s'acquitter d'une ardoise de 10 000 francs de frais de dossier.
Contactés par le journal, ni l'avocat du plaignant ni celui de la clinique n'ont souhaité commenter cette décision. (jzs)
