Yannick Buttet démissionne de la présidence de la Chambre Valaisanne de Tourisme (CVT), a annoncé cette dernière mardi soir. L'ex-conseiller national PDC, dont l'élection à ce poste avait provoqué la polémique, a constaté qu’il n’avait plus le soutien de son comité.
Réuni à Sion, le comité de la CVT «a analysé de manière approfondie la situation politico-médiatique engendrée par l’élection, à l’unanimité de l’Assemblée Générale le 18 juin, de Yannick Buttet à la présidence de la CVT», écrit celle-ci.
Au terme des délibérations, celui qui a été condamné deux fois pour des affaires de harcèlement sexuel, a constaté qu’il n’avait plus le soutien du comité:
Il a exprimé ses voeux pour que cette dernière «poursuive son engagement au service du tourisme valaisan». Le processus de sélection et d’élection pour la présidence se fera conformément aux statuts, précise la Chambre.
L'élection de l'ex-président de Collombey-Muraz, à la présidence de la CVT, avait suscité une vague d'indignation. Dans sa nouvelle fonction, l'ancien politicien aurait été indirectement le chef d'une de ses victimes, avait souligné le «SonntagsBlick».
Les critiques contre son élection sont notamment venues de son parti, le Centre (ex-PDC). Christina Bachmann-Roth, présidente des Femmes du Centre, a ainsi déclaré au journal qu'il était scandaleux qu'il obtienne à nouveau «un poste de prestige» pendant sa période de probation et devienne indirectement le chef de sa victime.
En 2021, l'ancien parlementaire avait été jugé coupable par le ministère public valaisan d'attouchements et propos grossiers à l'encontre de l’ancienne présidente du conseil général de Monthey Laude-Camille Chanton, écopant de 45 jours-amende, avec sursis pendant 4 ans et d'une amende. Il avait renoncé à se présenter aux élections communales suite à cette affaire.
Précédemment, en 2018, il avait été condamné à 30 jours-amende avec un sursis de deux ans pour contrainte et appropriation illégitime après une plainte pénale de son ex-maîtresse. Révélée en automne 2017, cette première affaire, complétée par des témoignages de femmes et d’élues fédérales, avait coûté à Yannick Buttet plusieurs mandats politiques.
Il avait successivement démissionné du Conseil national, de la vice-présidence du PDC suisse et de la vice-présidence de la Société suisse des officiers. (jch/ats)