Un dixième de la population suisse cherche un nouveau logement chaque année. Un choix qui ne s'avère pas toujours facile et qui dépend d'une multitude de facteurs. Le lieu de résidence en est un, et il joue un rôle central. En effet, toutes les communes ne s'équivalent pas: dans certaines d'entre elles, on vit mieux que dans d'autres.
C'est ce que soutient une récente étude réalisée par UBS, qui évalue les communes suisses en fonction de leur attractivité résidentielle et met en lumière celles «où il fait bon vivre». Pour ce faire, les économistes de la banque se sont basés sur trois facteurs, jouant à leurs yeux un «rôle décisif» dans la recherche d'un lieu de résidence: l'infrastructure locale, l'offre de loisirs et les coûts de logement.
«Idéalement, les communes résidentielles les plus attractives disposent d'un bon mélange de ces trois facteurs», indique la recherche. Et de souligner: il ne s'agit pas d'un «classement de beauté». L'attractivité est exclusivement basée sur des éléments «objectivement mesurables».
Verdict? Les 130 communes suisses les plus attractives pour un ménage familial moyen, soit une famille avec deux enfants et un revenu annuel brut de 145 000 francs, sont les suivantes:
Ce qui ressort du classement d'UBS, c'est que les centres moyens offrent la plus grande attractivité. C'est le cas de villes telles que Vevey, Morges, Bienne ou Locarno. De nombreux chefs-lieux cantonaux sont également présents dans la liste, comme Lausanne, Fribourg, Neuchâtel et Sion.
Autre catégorie intéressante: les communes d'agglomération des grands centres. Ces dernières peuvent offrir une charge fiscale ou des loyers moins onéreux par rapport aux villes voisines.
Pourtant, toutes les localités entourant les villes ne se distinguent pas positivement: une grande exposition au bruit (les communes proches des aéroports) ou la présence d'une grande zone industrielle peuvent les éloigner de la liste des meilleurs lieux.
«Les localités rurales ne peuvent naturellement pas rivaliser avec les communes suburbaines en termes d'accessibilité et d'infrastructure», indique encore l'étude. Elles peuvent néanmoins offrir certains avantages, tels que des coûts plus bas et une grande offre d'espaces verts et de forêts.
De manière générale, les communes les plus attractives sont souvent assez coûteuses, reconnaît le rapport.
Pourtant, assurent ses auteurs, ces coûts élevés «offrent quelque chose en retour: une infrastructure exceptionnelle». Des commerces, des écoles et des établissements médicaux y sont «facilement accessibles». L'offre culturelle, gastronomique et sportive est également importante et, parfois, ces communes disposent de vastes espaces verts ou se trouvent à proximité d'un lac.
Dans certains cas, toutefois, «la qualité de l'infrastructure et l’offre de loisirs ne peuvent pas compenser les coûts de vie élevés». En effet, Zurich et Genève, les deux villes les plus peuplées du pays, ne figurent pas dans la liste. Autre exemple fourni par UBS: dans la région lémanique, «Vevey et Morges sont plus attractives que Lausanne».
En définitive, peu de communes combinent une infrastructure et une offre de loisirs supérieures à la moyenne avec des coûts inférieurs à la moyenne. Dans cette catégorie, le rapport cite notamment Yverdon-les-Bains et Delémont, ainsi que Schwyz, Schaffhouse ou Rheinfelden (AG).
L'étude rappelle finalement que tous les facteurs qui entrent en ligne de compte dans le choix d'un lieu de résidence ne sont pas quantifiables. Des préférences personnelles, la structure du ménage, ainsi que la situation professionnelle peuvent avoir une influence. De plus, certaines personnes peuvent privilégier un paysage naturel à une bonne infrastructure.
Un élément reste en revanche valable pour tout le monde (ou presque):