Des élus de tous bords politiques vont déposer une motion intercantonale dans les sept parlements cantonaux de Suisse romande. Le texte demande de légiférer afin de protéger les mineurs en âge de scolarité obligatoire des effets néfastes des réseaux sociaux.
Il est apparu urgent d’agir, écrit jeudi dans un communiqué le bureau de la Commission interparlementaire de contrôle de la Convention scolaire romande, à l'origine de l'initiative. «Actuellement, il n’y a pas de régulation de l’accès aux réseaux sociaux et un programme fédéral de prévention est indispensable», souligne-t-il.
L'intention est de lancer le débat dans les cantons en vue de donner une impulsion au niveau national. La Suisse n’échappe en effet pas aux problèmes liés à cette question, relève le bureau.
Et de souligner que les directions des écoles sont de plus en plus confrontées à des conflits entre élèves – quand ce n'est pas entre parents et élèves – engendrés sur les réseaux sociaux. Les disputes commencent en ligne et se poursuivent sur le chemin de l’école ou dans les préaux de récréation.
Aujourd’hui, les études épidémiologiques montrent que les symptômes dépressifs sont en augmentation chez les adolescents et même chez les pré-adolescents, une population jusqu’ici épargnée par ces troubles. Selon les spécialistes, il y a une certaine fragilité des jeunes: la souffrance est présente dans toutes ces tranches d’âge.
Les motionnaires rappellent qu'au vu des nombreux problèmes rencontrés, plusieurs pays européens ou extra européens, dont l'Australie récemment, ont entrepris de légiférer afin de réguler l’accès aux réseaux sociaux par les mineurs. (jzs/ats)