Voici le canton où on parle le plus mal anglais
Chaque année, la multinationale EF (Education First) évalue les compétences en anglais langue étrangère de plus de 2,2 millions d'adultes dans 123 pays.
Elle utilise l'EF English Proficiency Index (EF EPI), lui-même basé sur le EF Standard English Test. Il s'agit d'un examen comparable au test TOEFL exigé par de nombreuses universités anglophones.
Les Suisses en comparaison internationale
Avec 564 points, les compétences en anglais des Helvètes sont certes jugées «bonnes», mais cela ne suffit pas pour caracoler en tête du classement international 2025.
La Suisse termine 30e, gagnant toutefois une place par rapport à l'année précédente. Au niveau européen, le pays occupe le 22e rang. Mais pour la première fois depuis quatre ans, les compétences en anglais des Helvètes ont de nouveau progressé.
Les grands gagnants et les perdants au niveau mondial
Sur la première marche du podium, on retrouve les Pays-Bas, suivis de la Croatie, l'Autriche, l'Allemagne et la Norvège. Tout comme la Suisse, les pays voisins germanophones progressent eux aussi, grappillant six places chacun.
Le Portugal, le Danemark et la Suède, ainsi que les anciens pays du bloc de l'Est, la Slovaquie, la Roumanie, la Pologne, la Bulgarie, la Tchéquie et la Serbie, devancent également largement la Suisse. La France (38e) et l'Italie (59e), deux autres voisines, se classent en revanche nettement derrière.
Ecoute et expression: où se trouve la Suisse?
On observe de grandes différences en Suisse entre les compétences linguistiques: alors qu'on obtient de «bons» résultats en lecture (576 points) et en compréhension orale (557 points), on n'est que «moyens» en écriture (515 points). Nos connaissances en expression orale (481 points) sont même «faibles».
La directrice générale adjointe d'EF Suisse, Simone Moser, attribue cette légère amélioration à une récente prise de conscience des jeunes Suisses à propos de leurs compétences linguistiques.
Elle suppose toutefois que les outils d'intelligence artificielle pourraient expliquer en partie pourquoi le niveau linguistique ne s'est pas encore complètement rétabli, même plusieurs années après le creux de la pandémie.
Il est frappant de constater que ce sont surtout les 18-30 ans qui ont progressé. En revanche, la courbe est en forte baisse passé la trentaine.
Et au niveau des cantons, quel est le meilleur?
En comparaison régionale, la Suisse alémanique (583 points) obtient, comme d'habitude, des résultats nettement supérieurs à ceux de la Romandie (539) et du Tessin (526). Et pour cause: les cantons germanophones ont tendance à intégrer l'anglais plus tôt et plus intensivement dans l'enseignement que les francophones. Au Tessin, on met davantage l'accent sur l'allemand.
On constate toutefois également une baisse significative et généralisée outre-Sarine: alors qu'en 2022, trois cantons germanophones (Zurich (619 points), Bâle-Ville (615 points) et Thurgovie (600 points)) atteignaient encore un niveau d'anglais «très élevé» (plus de 600 points), cette année, seul Bâle-Ville, avec 616 points, figure dans la catégorie la plus haute.
Les onze autres cantons alémaniques obtiennent une bonne note (entre 550 et 600 points), tandis qu'en Romandie et au Tessin, on se contentera de la mention «moyen».
Le classement pour les plus grandes villes suisse
Parmi les villes, Zurich conserve sa première place, mais avec une avance minime sur Bâle. Viennent ensuite Lucerne et Berne, qui affichent également de très bonnes connaissances. Winterthour obtient un résultat légèrement moins bon, mais nettement meilleur que les grandes villes romandes de Lausanne et Genève.
(Traduit et adapté par Valentine Zenker)
