Infestée de mouches, cette église romande doit fermer
Des bancs vides, des vitraux assiégés et un bourdonnement continu: une église suisse a dû fermer ses portes pour un mois face à une invasion massive de mouches. Les fidèles se retrouvent provisoirement dans une chapelle voisine et dans la salle paroissiale du village. «C’était encore plus impressionnant la semaine dernière: on entendait un bourdonnement continu», raconte le président de la paroisse de Boécourt au Quotidien Jurassien.
Les Eglises jurassien sont-elles frappées par l'une des Dix plaies d'Egypte? Ce lieu de culte n’est pas seul à être concerné dans le Jura. En effet, une douzaine de paroisses ont fait appel à un désinfestateur, Patrick Sauvain, relatent nos confrères, pour contenir cette pullulation:
Il raconte à nos confrère l'histoire d'une mariée qui a vu sa robe criblée de mouche durant la cérémonie...
D'où sortent les mouches?
L’expert explique au Quotidien Jurassien que la météo a favorisé l'explosion du nombre d'insectes. Les œufs pondus au printemps, freinés par les fortes chaleurs, ont finalement éclos en même temps que ceux de l’automne. Chaque femelle pouvant engendrer un millier d’individus en deux mois, les populations ont vite échappé à tout contrôle.
Qui plus est, les églises sont devenues des refuges pour ces insectes: leurs clochers et combles offrent de multiples points d’entrée, alors que les greniers traditionnels des maisons sont désormais mieux isolés et ne laissent plus passer les bestioles.
Pour en venir à bout, les spécialistes utilisent une combinaison de produits. «Avant, une intervention suffisait pour cinq ans. Aujourd’hui, les colonies reviennent deux fois plus vite», observe Patrick Sauvain, qui voit dans ce phénomène une conséquence directe du réchauffement climatique. En guise de conclusion, Jean-Charles Allimann confesse à nos confrères: «Les églises se vident de leurs paroissiens et se remplissent maintenant de mouches!» (jah)