Le Gouvernement jurassien a répété mercredi devant le Parlement que la fermeture de la prison de Porrentruy (JU) était la seule solution envisageable en raison des conditions insatisfaisantes qui y règnent. La Commission nationale de prévention de la torture a jugé, dans un récent rapport, inhumaines les conditions de détention dans cet établissement.
La construction d'un établissement pénitentiaire prendra toutefois du temps, a précisé la ministre jurassienne Nathalie Barthoulot lors des questions orales. En attendant, le Gouvernement jurassien mise sur la prison de Moutier, pour l'instant encore sur le territoire bernois. «L'objectif est d'ouvrir au plus vite en 2026», a ajouté la ministre de l'intérieur en mentionnant la date du transfert de la cité prévôtoise au canton du Jura.
La stratégie pénitentiaire du canton du Jura suscite régulièrement des questions au Parlement. Les établissements à Porrentruy et à Delémont offrent une trentaine de places. Actuellement, le Jura est contraint de placer hors canton des détenus.
Dans un rapport publié le 21 mai, la Commission nationale de prévention de la torture recommande la fermeture de la prison du chef-lieu de l'Ajoie, qualifiant les conditions de détention d'inhumaines et de dégradantes au sens de la Convention européenne des droits de l'homme. (jah/ats)