Pourquoi Globus mise sur les livres en anglais au rayon enfant
A Lausanne, à l'étage dédié aux enfants, au milieu des peluches, les livres en anglais sont largement mis en avant, tandis que ceux en français sont bien plus discrets.
Selon une collaboratrice interrogée, cette stratégie marketing est liée à un facteur récent: l'arrivée du nouvel investisseur Central Group. Le groupe thaïlandais, qui a repris le flambeau après la faillite de l'empire immobilier Signa, achèterait la marchandise en gros et la distribuerait dans ses différentes filiales pour écouler les stocks.
Autour de nous, les clients et clientes s'expriment pourtant en français. Alors, ces livres trouvent-ils preneur dans le magasin vaudois? L'employée nous explique, avec une pointe d'étonnement, qu'«ils se vendent bien». La clientèle étant plutôt internationale dans les magasins Globus, la méthode s'avère gagnante.
Raisonnement «erroné»
Mais une question demeure: la filiale mise-t-elle à présent sur la clientèle internationale au détriment d'une clientèle nationale? Nous posons la question au service de presse et la réponse tombe:
La chaîne de magasins poursuit:
Et qu'on se détrompe, la clientèle anglophone n'est pas la seule à payer pour des ouvrages dans la langue de Shakespeare. Globus nous affirme que «des clients suisses achètent aussi des livres en anglais pour leurs enfants».
Une méthode de vente qui peut interpeller à ce jour, sachant que la concurrence de l'anglais est de plus en forte à l'école et que le Conseil fédéral désire perpétuer l'apprentissage d'une deuxième langue nationale au niveau primaire.