Un individu a gagné 2,156 millions de francs lors du tirage de mercredi en trouvant les six bons numéros 7, 9, 16, 24, 31 et 34 ainsi que le numéro chance 3. Mais un heureux joueur a aussi gagné le Joker et ses 3 millions de francs grâce aux numéros 347861.
Voici les numéros gagnants et la répartition des gains.
Et c'est ce dernier point qui nous intéresse particulièrement. En effet, les équipes de la Loterie Romande étaient en ébullition ces derniers jours après qu'un groupe de «serial joueurs» a pris d'assaut les bureaux de tabac genevois pour jouer toutes les combinaisons du jeu Joker. Leur technique était simple, en misant les 250 000 combinaisons possibles à deux francs le ticket, le gain était assuré. Une prise de risque tout à fait intéressante comme nous l'a confirmé hier Juhan Aru, mathématicien à l'EPFL:
«Ce type de calcul est à la portée de toute personne ayant suivi un cours d'introduction aux probabilités et statistiques»
On ignore si le groupe a bien réussi à jouer tous les numéros et a donc empoché le gros lot, toutefois, comme l'écrit la Tribune de Genève ce jeudi matin, le nombre de tickets gagnants est particulièrement élevé:
«Un ticket gagnant à six numéros, mais aussi onze tickets gagnants à cinq numéros, 83 à quatre numéros, 899 à trois numéros et 8692 à deux numéros.
En comparaison, le 11 janvier, date de l’avant-dernier tirage, le Joker n’avait vu qu’un seul ticket gagnant à cinq numéros, 24 à quatre numéros, 158 à trois numéros et 1649 à deux numéros.»
L'autorité de surveillance des jeux d'argent a été alertée et la Loterie Romande mène une enquête. Si la démarche des «serial joueurs» n'est pas illégale comme nous l'a confirmé un juriste, il existe encore des soupçons de blanchiment d'argent, notamment à cause des sommes élevées en espèces utilisées par l'équipe.
«S'il s'agit de blanchiment d'argent, c'est illégal. Mais sinon, acheter des billets de loto en grand nombre en ayant fait des calculs statistiques personnels, je n'y vois rien d'illégal.»
Alexander Lindemann, avocat, cabinet zurichois Lindemann law
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«C’est comme un bizutage»: Payerne hantée par ses tags racistes
En pleine campagne pour la syndicature et alors que les plaintes s'accumulent, la ville de Payerne (VD) est en convalescence après les tags aux relents racistes et antisémites des Brandons. Reportage.
Ce samedi 8 mars, au deuxième jour des Brandons de Payerne, les habitants se pressent dans la Grand-Rue. «J’ai vu la foule qui rigolait, qui s’amusait des tags et du reste», raconte Lucien Agasse, un photographe arrivé en décembre dans le chef-lieu de la Broye vaudoise, célèbre pour son abbatiale du 11ᵉ siècle et son aérodrome militaire. La nuit, des individus au visage masqué ont barbouillé les vitrines de la ville, un rituel carnavalesque. Alors, le matin, chacun a hâte de découvrir les petites vacheries peintes en blanc sur les devantures des magasins. Témoins de la fête, ces inscriptions resteront en place jusqu’au lundi.