Les affaires à l'encontre de l'homme d'affaire fribourgeois Damien Piller, et ses anciens collaborateurs, s'enchaînent depuis des années. Elle se défont également au fil des procès.
Prévenu dans une affaire des bulletins falsifiés, l'ex-vice-président de l’administration de la société coopérative Migros Neuchâtel-Fribourg (MNF), Philippe Menoud, vient en effet d'être blanchi par la justice. Le Ministère public neuchâtelois a classé la procédure à son encontre.
a confié Philippe Menoud samedi à Keystone-ATS, confirmant une information parue dans La Liberté. «Ce n'est toutefois qu'un demi-soulagement, car je suis étonné que le procureur général n'ait pas également classé la procédure contre le président Piller», a ajouté le Fribourgeois.
Philippe Menoud était prévenu de «faux dans les titres» tout comme l'ex-président de l'administration de MNF, Damien Piller. Six autres personnes étaient également prévenues dans le cadre de cette procédure. Ils faisaient partie du comité de soutien des administrateurs, M. Ethique.
Pour rappel, l'affaire avait éclaté après la votation organisée auprès des 120 000 coopérateurs de MNF, en novembre 2019. Ces derniers étaient appelés à voter pour ou contre la révocation de l'administration présidée par Damien Piller, promoteur actif dans l'immobilier et les médias. A la surprise générale, 64,5% des votants lui avaient renouvelé leur confiance.
Mais il était rapidement apparu que les urnes avaient été bourrées de bulletins falsifiés. Au final, le vrai résultat était largement en défaveur de l'homme d'affaires.
Dans la décision de justice, datée du 13 novembre dernier, et que Keystone-ATS a pu consulter, le procureur général du canton de Neuchâtel, Pierre Aubert, a ainsi prononcé «le classement pour insuffisance de charges de la procédure pénale» ouverte contre Philippe Menoud.
Les six autres prévenus ont également été blanchis dans le cadre de cette ordonnance de classement. Comme il ne s'agissait pas de personnalités publiques, leurs noms n'avaient pas été divulgués.
En revanche, pour le Ministère public
Le Fribourgeois obtient donc une compensation d'un montant de 2000 francs.
La procédure à l'encontre de Damien Piller se poursuit. Cette dernière a été disjointe de la procédure ouverte contre les sept autres prévenus en juillet 2024. L'entrepreneur fribourgeois nie toute implication dans l'affaire des bulletins falsifiés. (joe/ats)