Pendant des mois, les statistiques indiquaient beaucoup moins de morts que d'habitude en Suisse. Il y a deux semaines, l'Office fédéral de la statistique (OFS) déclarait ne pas comprendre pourquoi. Il a désormais pu résoudre le mystère:
Certaines personnes n'ont donc pas été comptabilisées parmi la population résidante permanente. Elles n'ont par conséquent pas été prises en compte non plus dans les statistiques de décès.
On a décelé cette sous-mortalité flagrante à partir de novembre 2024. Elle a certes été corrigée dans le cadre du traitement de fin d'année le 4 mars, mais le déficit s'est reproduit sur 2025: 740 décès de moins du 20 janvier au 27 avril pour un total de 1687 occurrences dans le groupe d'âge des moins de 65 ans. Cela représentait une baisse de 31% par rapport aux années 2017 à 2019.
Mardi à 14 heures, l'OFS a ajusté ce chiffre une bonne fois pour toutes: 3013 décès sont venus s'ajouter entre le début de l'année et le 8 juin. Et, comme il fallait s'y attendre, la courbe a retrouvé un niveau normal.
Parmi les décès supplémentaires, 697 concernaient les moins de 65 ans, dont la courbe a renoué avec des valeurs moyennes. Sur son site, l'OFS explique qu'un problème technique est survenu entre le 11 novembre 2024 et le 19 juin 2025:
Ils n'ont donc pas été comptabilisés.
La raison de ce couac? Une nouvelle version du registre officiel Infostar. L'Office fédéral de l'état civil l'avait activée en novembre dernier. Les données transmises à l'OFS ont mal été traitées à ce moment-là. Selon l'office, ce système informatique est désormais doté de programmes supplémentaires de vérification.
Traduit de l'allemand par Valentine Zenker