Suisse
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Sommet du Bürgenstock: La SSR a peur des hackers russes

La SSR sur ses gardes face à l'éventualité de cyberattaques russes pendant le sommet du Bürgenstock.
Le maître du Kremlin ne va pas participer au sommet pour la paix en Ukraine, mais ses hackers risquent de s'y inviter.Image: Keystone/watson

Pourquoi la SSR redoute une attaque des pirates de Poutine

L'entreprise qui chapeaute la RTS est sur ses gardes face à l'éventualité de cyberattaques pendant le sommet pour la paix du Bürgenstock. Elle va, en effet, y jouer un capital.
06.06.2024, 18:4606.06.2024, 18:46
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La Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) – maison mère de la RTS – va jouer un rôle clé pendant le sommet du Bürgenstock dans le canton de Nidwald, explique la RTS. Elle doit, en effet, tout mettre en œuvre pour garantir une couverture médiatique fluide et sécurisée de la conférence sur la paix en Ukraine qui se tiendra du 15 au 17 juin.

L'enjeu est de taille. En tant que média national, c'est la SSR qui est responsable de la transmission des discours officiels et des conférences de presse pendant le sommet. Elle a pour mission – notamment – de mettre à disposition des médias du monde entier le contenu capté par huit caméras réparties dans quatre salles.

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Ce dispositif et les enjeux du sommet font craindre des attaques commanditées par Moscou. La Russie refuse en effet de venir à la conférence qu'elle tente de saboter. Ainsi, l'Office fédéral de la cybersécurité (OFCS) a alerté sur la possibilité d'actions perturbatrices de la part des hackers du Kremlin, visant notamment à saboter la diffusion des informations.

Les attaques informatiques russes en Suisse sont monnaie courante depuis le début de la guerre. Rappelons, toutefois, que la tension entre la Confédération et le Kremlin a grimpé à mesure que le sommet pour la paix approchait. La première chaîne de télévision russe s'est, par exemple, récemment livrée à une campagne de désinformation visant à discréditer la conférence et la conseillère fédérale Viola Amherd.

Comment se défend la SSR et quel est le plus grand risque?

Face à ces menaces, la SSR assure avoir pris des mesures et privilégier une approche proactive. Elle a ainsi renforcé ses mesures de détection d'intrusions et mobilisé une équipe d'experts prête à intervenir en cas d'attaque. D'ailleurs à quoi ressemblerait un piratage? Michel Gachet, responsable de la sécurité de l'information à la SSR a expliqué dans le 19h30:

«Si les systèmes ne sont plus disponibles, ça pourrait être une attaque de déni de service, qui consiste à bombarder (réd: de requêtes) un système pour le rendre inopérationnel. Ça peut par exemple être une page web comme rts.ch qui n'est plus disponible, mais aussi aller jusqu'à perturber la diffusion dans le pire des cas»

Dans le pire des cas, estime l'expert, si une cyberattaque venait à paralyser ses systèmes, la SSR se verrait contrainte d'interrompre la transmission de ses programmes. Une décision radicale, mais nécessaire pour préserver l'intégrité de l'information et la sécurité de ses infrastructures. (jah)

L'Ukraine a eu la peau du «char tortue» russe
Video: watson
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