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Elle détruit un radar, snobe le tribunal et le paie très cher

Mi-février, une femme a endommagé un radar de la police municipale d'Aarau en lui donnant un coup de pied.
Mi-février, une femme a endommagé un radar de la police municipale d'Aarau en lui donnant un coup de pied.Image: zvg

Elle détruit un radar suisse, snobe le tribunal et le paie très cher

La femme qui a renversé au printemps un radar de la police municipale d'Aarau ne s'est pas présentée à deux reprises à l'audience du tribunal. Cela ne l'a pas empêchée d'être tout de même condamnée.
23.07.2024, 14:4623.07.2024, 16:57
Florian Wicki / ch media
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Parfois, il vaut mieux serrer les poings et passer son chemin. C'est ce que ressent probablement une Allemande de bientôt 43 ans qui a gravement endommagé un radar de la police municipale d'Aarau en février dernier, dans la Schönenwerderstrasse à Aarau.

La police municipale avait alors expliqué que la femme – déjà connue des services de police – avait renversé un radar d'un coup de pied ciblé. La caméra, l'objectif et l'unité de transmission de l'appareil ont été détruits. Alors que la femme a ensuite continué de marcher en direction de la ville, elle a été arrêtée par des policiers, emmenée au poste de police et dénoncée pour dommages à la propriété.

Prison ferme de 10 mois requise

Le ministère public de Lenzbourg a ouvert une procédure pour dommages matériels qualifiés – il y a 27 000 francs de dommages. Pour cela, le ministère public a requis une peine de prison ferme de dix mois à l'encontre de cette Allemande au casier judiciaire chargé, ainsi que la condamnation aux frais de procédure et à l'émolument d'accusation à hauteur de 1300 francs.

L'accusée, qui ne peut pas résider en Suisse, n'y a pas de domicile fixe. Elle a indiqué comme adresse de livraison une petite boutique dans la vieille ville d'Aarau. La propriétaire a voulu l'aider par compassion et est tombée des nues lorsque son adresse est apparue dans la publication de la convocation du tribunal – elle n'avait absolument rien à voir avec l'accusée.

Un mandat d'arrêt a été émis

Fin mai, l'accusée ne s'est pas présentée à l'audience prévue devant le président du tribunal compétent, Reto Leiser. Celui-ci a émis un mandat d'arrêt, qui a été exécuté à la gare d'Aarau à la Pentecôte. La femme a été placée en détention. Deux jours plus tard, elle a été libérée par le juge de l'arrestation compétent ce week-end-là au tribunal des mesures de contrainte, car celui-ci estimait que les conditions d'une détention jusqu'à l'audience n'étaient pas réunies.

Pour la deuxième audience, l'accusée a donc dû être à nouveau convoquée avec une annonce publique. Mais elle ne s'est pas non plus présentée à cette audience.

Elle a donc été jugée par contumace – ce qui est possible lorsqu'une personne ne se présente pas à deux reprises à l'audience. Le juge Reto Leiser a condamné la femme. A la peine de dix mois de prison – sans sursis – s'ajoutent les frais de procédure, qui se composent des frais de justice (1200 francs), des frais d'accusation (1300 francs) ainsi que d'autres dépenses (66 francs) et s'élèvent par conséquent à 2566 francs.

Dès que le jugement est entré en vigueur, la femme a été à nouveau signalée pour être arrêtée afin que le jugement puisse être exécuté.

Par ailleurs, la ville d'Aarau, qui a avancé les frais de réparation du radar, veut toujours récupérer son argent. Comme l'assurance de la femme a payé une partie de la facture, la ville réclame encore un peu plus de 19 000 francs, plus les intérêts. Quant à savoir si l'assurance récupérera un jour quelque chose de son recours – ou la ville de sa facture –, c'est une autre histoire.

Traduit et adapté par Tanja Maeder

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