Sur X, le compte Rebel-ch dénonce le «traitement de faveur» dont aurait bénéficié l'automobiliste ayant roulé à travers un groupe de manifestants samedi à Lausanne. Sur l'une des vidéos diffusées ce jour-là sur les réseaux sociaux, on voit le conducteur sortir de la voiture, serrer la main d'un agent de police, échanger quelques mots et inspecter son véhicule. Le compte insiste:
Lorsque l'homme se trouve sur le côté arrière droit de sa voiture, il fait un geste de la jambe, comme pour montrer les coups de pied des manifestants à l'encontre de son véhicule. Des images, largement commentées sur les réseaux, qui ont suscité de vives réactions, autant du côté du POP vaudois que des collectifs propalestiniens. Ceux-ci affirmaient lundi:
De son côté, le POP dénonce: «une conversation détendue, une poignée de main et l'attention portée aux dégâts.» Contacté par watson, Luca Schalbetter, président du POP Vaud qui a regardé la vidéo, souligne:
Alors que s'est-il vraiment passé ce samedi en fin de journée? Michel Gandillon, porte-parole de la police de Lausanne revient sur le déroulé des événements. Il explique que la voiture qui a traversé la foule a continué sa course jusqu'au sud du pont Chauderon et a été arrêtée par un motard de la police alors que des personnes couraient en sa direction pour tenter de la rattraper.
C'est à Sévelin que le groupe accident de la police est intervenu et a fait les constats d'usage. Michel Gandillon confirme que la vidéo de la poignée de main circulant sur les réseaux sociaux a été prise à Sévelin lors de l'intervention du groupe accident.
Interrogé sur l'attitude jugée «complaisante» de la police sur l'extrait vidéo Michel Gandillon explique que le groupe accident a été appelé sur les lieux avec, comme information, un accident faisant deux blessés légers «sans explications du contexte global». Du côté du Ministère public vaudois, Vincent Derouand porte-parole du Ministère public explique:
En effet, selon le porte-parole, il est difficile de déterminer exactement le moment où le Ministère public vaudois a été informé des événements «qui s'enchaînent rapidement».
A noter que, suite à son interpellation, le chauffard en question a passé deux nuits en détention au poste de police avant d'être relâché lundi.
A la lumière de ces faits et explications, Luca Schalbetter, président du POP Vaud maintient ses critiques.
Luca Schalbetter estime que le POP Vaud et les militants propalestiniens «ne vont pas se laisser intimider par ce genre de pratique» et continueront de dénoncer le génocide à Gaza. Le parti va interpeller le conseil communal lausannois au sujet du dispositif policier lors de la manifestation et des comportements des agents lors de l'interpellation.