Il sera également question de beaucoup d'argent mercredi. Le Conseil national sera alors le premier à discuter de la proposition élaborée par sa Commission de la science et de l'éducation:
Dans les rangs bourgeois, cette demande se heurte au scepticisme. Le Conseil fédéral n'est pas non plus favorable à l'idée de soutenir financièrement les parents qui confient leurs enfants à une crèche. La situation financière tendue de la Confédération ne permet pas un tel engagement, argumente le gouvernement. L'accueil extrafamilial des enfants relève en outre de la compétence des cantons.
Les pays qui possèdent du matériel de guerre de fabrication suisse doivent-ils être autorisés à le transmettre à l'Ukraine? Le Parlement débat de cette question depuis des semaines. Sous l'égide du PS et du PLR, la Commission de la politique de sécurité du Conseil national a forgé un compromis.
Certes, celui-ci ne sera pas encore traité lors de la session de printemps. Néanmoins, le sujet devrait donner lieu à des échanges émotionnels. Deux interventions allant dans le même sens sont à l'ordre du jour. La question de savoir si elles obtiendront une majorité dépendra surtout de la défection de membres des groupes parlementaires du PS, du PLR et du centre, qui y sont favorables. Les Verts et l'UDC rejettent clairement l'assouplissement de la loi sur le matériel de guerre. Le Conseil fédéral s'y oppose également pour des raisons de politique de neutralité.
Dans quelle mesure le développement des énergies renouvelables doit-il se faire au détriment de la protection de la nature et de l'environnement? Cette question marquera le débat au Conseil national lors de la dernière semaine de la session. Pendant trois jours, la Chambre du peuple discutera de la loi fédérale sur la sécurité de l'approvisionnement en électricité grâce aux énergies renouvelables.
Les objectifs de la commission consultative sont ambitieux. Selon sa volonté, la Suisse doit produire 35 térawattheures d'électricité à partir d'énergies renouvelables d'ici à 2035. C'est deux fois plus que ce que propose le Conseil fédéral. Une réserve stratégique d'énergie est également prévue pour que l'électricité soit disponible à la fin de l'hiver. Pour cela, il est prévu d'instaurer un supplément hivernal qui profitera surtout aux grandes centrales à accumulation.
L'automne dernier, les électeurs ont approuvé de justesse la réforme de l'AVS, et donc le relèvement de l'âge de la retraite des femmes. Lors de la session de printemps, le Conseil des Etats se penchera de nouveau sur la prévoyance vieillesse. Deux initiatives sont à l'ordre du jour qui, bien que portant sur le même thème, ne pourraient pas être plus différentes.
Mardi, le Conseil national se penchera sur un casse-tête. Peu de projets sont aussi complexes que la réforme du deuxième pilier. L'élément clé est la baisse du taux minimum auquel le capital épargné est converti en rente. Ce taux de conversion doit être abaissé de 6,8 à 6%.
Cette baisse du taux de conversion aura pour effet de réduire les rentes versées aux personnes qui prennent leur retraite. Aussi, afin d'atténuer les effets de la baisse des rentes – et aussi pour se faire accepter par les électeurs – le Conseil fédéral voulait introduire un mécanisme de compensation. Pour ce faire, il a misé sur un compromis entre les partenaires sociaux.
Toutefois, ce dernier est déjà caduc. Le Conseil national et le Conseil des Etats ont déjà fait échouer le compromis des syndicats et des associations patronales. Sur l'insistance de la majorité bourgeoise, le Parlement a ensuite réduit les paiements compensatoires. Il n'y aura plus de suppléments de rente que pour une génération de transition de 15 ans. Le montant de la déduction de coordination est le point le plus controversé entre les deux Chambres. Celle-ci est déterminante pour le salaire assuré sur lequel les cotisations doivent être versées à la caisse de pension.
(aargauerzeitung.ch)