Suisse
Politique

La présidente des femmes UDC romandes répond à Mathilde Mottet

Accusée de «légitimer» des menaces de mort, l'UDC se défend

Dans nos colonnes la semaine dernière, la jeune socialiste Mathilde Mottet, menacée de mort, accusait l'UDC de «légitimer» des discours menant à ce genre de menaces. La présidente des femmes romandes du parti lui répond.
21.09.2023, 16:5521.09.2023, 18:44
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La semaine dernière, une troisième lettre de menaces contre des politiciens de gauche était publiée sur les réseaux sociaux. Après deux élus vaudois, c'était au tour de la Valaisanne Mathilde Mottet, qui avait fait un doigt d'honneur au drapeau suisse le jour du 1er août, de recevoir des menaces glaçantes.

Dans nos colonnes, la jeune socialiste évoquait les menaces de mort qu'elle avait reçues. Imagées et très violentes, elles témoignent de la situation difficile que vivent certains élus.

En fin d'interview, elle pointait également du doigt l'Union démocratique du centre. Selon elle, le parti national-conservateur «joue un rôle énorme» dans cette affaire:

«Quand l'UDC s'acoquine avec l'extrême-droite, elle légitime ce genre d'attaques (...) Ce parti normalise ce genre de discours et ensuite, on voit des menaces, voire des passages à l'acte»
Mathilde Mottet, jeune socialiste

Pour Marie-Bertrande Duay, présidente des femmes UDC romandes, cette critique n'a pas lieu d'être. «Les accusations que Mathilde Mottet porte à l'encontre de l'UDC sont très graves.» Elle dénonce:

«Accuser de pousser aux menaces, qui sont des infractions pénales, est inacceptable»
Marie-Bertrande Duay, présidente des femmes UDC romandes
Marie-Bertrande Duay
Marie-Bertrande Duay, sur le plateau d'Infrarouge de la RTS lors d'une émission dédiée au féminisme, en mai dernier.dr

Selon elle, «tout cela est basé sur un sentiment, car le programme du parti n'indique en rien qu'il faut menacer ou dénigrer qui que ce soit». Et de préciser: «Nous condamnons toute forme de menace et soutenons la sécurité. Mathilde Mottet a le droit d'exprimer son avis sans craindre de menaces à son encontre. Tout cela est un danger pour notre Etat de droit. J'espère que la personne qui a envoyé ces courriers sera trouvée et condamnée.»

En pleine année électorale

La jeune socialiste évoque ainsi le «racisme», le «sexisme» ou encore la «queerphobie» (réd: hostilité envers les minorités de genre). Les positions critiques de l'UDC sur l'immigration ou encore les questions sociétales sont bien connues. Marie-Bertrande Duay s'explique: «Sur les questions d'immigration, nous estimons que la Suisse ne peut pas accueillir la terre entière, indépendamment du lieu d'origine.»

Et sur les questions sociétales: «Oui, nous critiquons la doctrine wokiste, qui cherche à éliminer ou bien contraint à utiliser des mots, supprimer notre histoire et imposer aux gens une manière de voir les choses.» Mais elle précise:

«Mais cela ne signifie en rien une incitation aux menaces, quelles qu'elles soient»
Marie-Bertrande Duay, présidente des femmes UDC romandes

Pour elle, la situation est à lire sous un autre angle: «Nous sommes en année électorale et les sondages indiquent le potentiel de l'UDC aux élections fédérales. Ce n'est pas surprenant de voir une membre du camp socialiste tenter de nous décrédibiliser du mieux qu'elle le peut.»

Hommes et femmes visés

Quid du statut de femme en politique, que Mathilde Mottet estime être «très exposée»? Pour celle qui est justement présidente de la section femmes romandes du parti, un contre-exemple s'impose: «En janvier 2021, c'était notre collègue Yverdonnois Ruben Ramchurn qui avait reçu des menaces de mort.»

L'UDC vaudois avait en effet reçu un texte dans lequel on le traitait de nazi, tout en menaçant de lui mettre une balle dans la tête, avait relaté à l'époque 24 heures. Une indication, selon la présidente des femmes UDC romandes, que ce genre de menaces touche tout le personnel politique et les hommes comme les femmes.

«En tant que membre de l'UDC, on est traités de fascistes par les personnes qui prônent la tolérance. Ils sont les premiers à nous traiter d'extrémistes ou à nous dénigrer. Mais il faut accepter la critique, même si elle est incisive.»
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