Primes maladie: voici comment répliquer face aux appels douteux
Le téléphone sonne. Au bout du fil, un courtier en assurances vante de prétendues offres imbattables pour la caisse maladie. Beaucoup de gens sont pris de court par ce genre d’appels. D’où l’importance de connaître ses droits.
Les courtiers sont tenus d’établir un rapport de conseil que le client doit signer. Sans ce document, les caisses ne peuvent verser aucune commission. Ce protocole doit indiquer la date, le nom du client et celui du conseiller, qui doit en outre confirmer que le contact n’a pas eu lieu à la suite d’un démarchage téléphonique.
En d’autres termes, personne ne peut être appelé sans son accord préalable. Les appels publicitaires non annoncés ne sont autorisés que dans trois cas:
- si la personne est assurée auprès de la compagnie concernée ou l’a été au cours des trois dernières années
- si l’appel repose sur la recommandation d’un tiers connu
- si la personne y a consenti, par exemple via un comparateur d’assurances en ligne
Savoir poser les bonnes questions
Si ces conditions ne sont pas remplies, les personnes concernées peuvent déposer plainte. Pour l’assurance de base obligatoire, il faut s’adresser par e-mail ou courrier au Secrétariat général du Département fédéral de l’intérieur (Bag). Pour les assurances complémentaires, la compétence revient à la Finma, l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers, qui met à disposition un formulaire de signalement en ligne.
Enfin, pour les appels publicitaires indésirables de manière générale, notamment sur les numéros marqués d’une étoile dans l’annuaire ou non publiés, c’est le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) qui est compétent.
Les autorités se réjouissent de recevoir ce type de signalement, afin que «les faits puissent être examinés et que les mesures de surveillance nécessaires soient prises», explique le Bag. Il faut cependant fournir des informations aussi précises que possible, pour qu’une éventuelle infraction puisse être poursuivie.
Dès qu’un appel semble suspect, il est donc conseillé de poser des questions ciblées au courtier: son nom et prénom, un numéro où le rappeler, et surtout comment il a obtenu votre numéro de téléphone.
Vérifier le registre en ligne
Une fois le nom du courtier noté, il vaut la peine de consulter le registre public de la Finma. Y figurent toutes les personnes exerçant comme courtiers indépendants, c’est-à-dire non liés à une seule caisse, mais habilités à proposer les produits de plusieurs assureurs.
La Finma recommande de vérifier attentivement l’identité de toute personne vous contactant par téléphone et de comparer les informations fournies avec celles du registre officiel. La prudence est de mise, notamment si le numéro d’appel est étranger ou si le courtier propose, en plus d’assurances, d’autres services financiers.
Etre inscrit comme intermédiaire d’assurance ne signifie par exemple pas pour autant être autorisé à offrir des prestations de gestion de fortune ou de conseil en placement. Dans ce cas, la méfiance est de rigueur.
Adapté de l'allemand par Tanja Maeder