Les plaques d’immatriculation des véhicules du canton de Berne seront produites dès l'année prochaine par des prisonniers à l’établissement pénitentiaire de Thorberg (BE). Ce projet insolite va permettre de réduire les coûts de production, de stabiliser les prix à long terme et de créer des places de travail pour l’exécution judiciaire bernoise.
Chaque année, l'Office bernois de la circulation routière et de la navigation (OCRN) délivre quelque 130 000 plaques de contrôle à des automobilistes. Dès mars 2026, ces plaques seront fabriquées par l’Office de l’exécution judiciaire (OEJ) dans un atelier de l’établissement pénitentiaire de Thorberg.
Cette démarche doit moderniser l’exécution judiciaire et offrir un accompagnement socioprofessionnel aux détenus. Une phase pilote a montré que la fabrication de plaques d'immatriculation était une occupation utile dans l'exécution des peines. L’estampage est un travail simple, adapté et intéressant pour les personnes incarcérées, a indiqué mercredi le canton de Berne.
Jusqu’ici, les plaques d’immatriculation du canton de Berne étaient produites en intégralité par un fournisseur privé. Pour les fabriquer, il faut des machines et des ébauches permettant de produire des produits conformes. L'exécution en milieu fermé sera dirigée et surveillée en permanence par un chef d’atelier, qui assurera également le contrôle de qualité.
En raison de la complexité graphique des armoiries cantonales bernoises, la fabrication des ébauches de plaques doit répondre à des exigences particulières. C’est pourquoi, il est prévu d’acheter à un fournisseur extérieur des ébauches portant l’écusson préimprimé. (sda/ats)
