La prostitution concerne «de plus en plus de mineurs» en Romandie
L'émission Mise au Point de la RTS, a tenté de faire la lumière sur un «phénomène inquiétant»: la prostitution des mineurs. A en croire l'émission, les cas seraient en hausse en Romandie.
Selon les autoritées, une cinquantaine d'adolescentes, entre 14 et 17 ans, proposeraient des relations sexuelles tarifées à une clientèle majeure à Genève et une quarantaine sur le canton de Vaud. Mais Marc Zingg, chef de la brigade des mineurs à la police cantonale genevoise, prévient:
Car, le plus souvent, la prostitution des mineurs s'organise hors des réseaux établis, sur les réseaux sociaux, Snapchat ou Instagram, les applications de rencontres ou les petites annonces et concerne également de jeunes hommes.
Et au-delà du nombre, c'est aussi la diversité de ces jeunes qui rend difficile de saisir l'ampleur du phénomène, il n'y a pas de profil type:
Certaines vont juste vouloir de l'argent liquide pour s'acheter des objets qui leur font envie. D’autres sont en fugue et cherchent l'autonomie, un hébergement, de la nourriture, et doivent se prostituer en contrepartie.»
Le média de service public a tenté de faire s'exprimer quelques-unes de ces jeunes, mais sans succès. Toutes celles contactées ont refusé, parfois par honte, parfois par peur, note la RTS. Mais c'est aussi pour une autre raison, signale Delphine Pidoux, inspectrice à la Police vaudoise: elles ne se définissent pas comme victimes. Elle ajoute:
Et c'est là que le bât blesse, car les associations et structures manquent. En Suisse, il n'y en a qu'une, sur le canton de Vaud. La directrice d'Astrée, Association de soutien aux victimes de traite et d'exploitation, propose bien un suivi ambulatoire pour ces jeunes, mais ça ne suffit pas. Elle argumente:
(hun)
