«Vous êtes cons?» Comparis se fait sonner les cloches par la droite
A l'approche des votations du 9 juin, le comparateur en ligne Comparis a publié ses prévisions concernant la prochaine hausse des primes. De quoi s'attirer les reproches du camp opposé aux initiatives PS et du Centre.
Comparis s’est fait sonner les cloches. En publiant avec un mois d’avance ses prévisions annuelles pour les primes maladie, le comparateur en ligne a provoqué la colère du camp opposé aux initiatives socialiste et centriste sur le sujet, soumises à votation le 9 juin, dans même pas trois semaines. «"Est-ce que vous êtes cons? Vous faites la campagne du oui ?" Voilà ce qu’on m’a dit ce matin», rapporte Felix Schneuwly, l’expert Santé chez Comparis, joint jeudi par watson.
«Des pharmas, des élus, des caisses maladie m’ont appelé pour me faire plein de reproches»
Vrai que les prévisions, qui tablent sur une augmentation moyenne de 6% des primes de l’assurance de base pour 2025 – troisième année consécutive de hausse – donnent des arguments en or massif aux promoteurs de l’«allègement des primes» et du «frein aux coûts». Respectivement le PS et Le Centre.
Réaction de Felix Schneuwly:
«Je le sais bien. Mais si nous avions rendu publiques nos prévisions annuelles à la date habituelle, à la mi-juin, autrement dit après les votations, c’est la gauche et Le Centre qui auraient crié la rétention d’information d’utilité publique.»
Si, à droite, certains souhaitent la grippe à Comparis, ce n’est pas le cas du Valaisan Philippe Nantermod. Le conseiller national libéral-radical n’en veut pas au comparateur en ligne.
«C’est une entreprise privée, elle fait ce qu’elle veut. Et puis, où est la surprise dans les prévisions données? Il n’y en a pas. On sait bien que les coûts de la santé ne font qu’augmenter, d’où la hausse constante des primes maladie. C’est un phénomène structurel, lié pour beaucoup au vieillissement de la population.»
Philippe Nantermod, cons. nat. PLR/VS
Le PLR entend enrayer l'augmentation des coûts avec son modèle d’assurance «low cost», dans lequel l’assurance de base permettrait d’accéder à toutes les prestations, mais avec un niveau de «confort» inférieur à ce qu'il est aujourd'hui.
A gauche, Pierre-Yves Maillard, le président de l'Union syndicale suisse (USS), reçoit les prévisions à la hausse de Comparis comme une confirmation de ses craintes.
«Au moins, avec cette annonce, les gens comprennent que sans changement de système, l'horreur va continuer. On est dans un cercle vicieux. Les gens changent de caisse pour obtenir des primes plus supportables, ce qui pousse les assureurs à augmenter encore davantage les primes pour s’assurer d’avoir les encaissements nécessaires.»
Pierre-Yves Maillard, président de l'USS
Le 3 mai, selon un premier sondage SSR GFS-Bern (un second doit bientôt donner ses résultats), l'initiative du PS était acceptée à 56% contre 40% de non. Celle du Centre l'était à 52% contre 41% de non.
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