Les hommes suisses font-ils la lessive? Une étude répond
La lessive, une corvée? Pas pour les jeunes hommes suisses. Selon une récente enquête d’Electrolux sur les habitudes de lavage, un vent de fraîcheur souffle sur les stéréotypes. Si seuls 33% des hommes de plus de 60 ans déclarent laver leur linge régulièrement, ils sont 45% parmi les 16–29 ans à le faire eux-mêmes, et même 51% chez les 30–59 ans.
Alors, pourquoi cette prise de pouvoir sur le linge sale? Pour 38% des sondés, la machine à laver incarne l’autonomie. Fini de laisser son t-shirt préféré rétrécir sous d’autres mains indélicates. Désormais, ces messieurs veulent garder le contrôle. Un homme sur trois revendique ce droit à l’autodétermination textile (n’ayons pas peur des mots). Et 18% savourent même cette odeur de linge propre comme une petite victoire personnelle.
Mieux: 14% des hommes profitent du temps de lessive pour s’offrir un moment à eux. Un petit podcast, une playlist bien sentie, et hop, le linge tourne pendant que l’ego se recharge. Détail piquant: c’est deux fois plus que chez les femmes. Est-ce à dire qu’ils transforment la buanderie en salle de méditation 2.0?
Les irréductibles du caleçon sale
Mais tout n’est pas encore fluide comme un cycle de rinçage. Il reste une grosse moitié d'indomptables mâles alphas. 53% des hommes interrogés estiment que la lessive n’est tout simplement «pas leur job».
18% disent en avoir «l’interdiction» pure et simple. Interdits de machine? Visiblement, certaines gardiennes du temple ont trop souffert de pulls rétrécis, de jeans délavés et de tops blancs devenus couleur saumon.
Ajoutez à cela 15% qui n’y comprennent rien (...), et 11% qui redoutent des catastrophes vestimentaires… et vous obtenez un tableau où la lessive reste encore une source d’angoisse, voire de disputes. D’après l’étude, 31% des couples âgés de 30 à 59 ans s’embrouillent pour cette question de linge. Plus que chez les +60 ans, qui se sont visiblement résignés depuis longtemps.
Comment motiver les retardataires à mouiller le maillot?
Spoiler alert: on ne les convaincra pas tous avec un adoucissant à la lavande, même si ce dernier sent très, très bon. Pour 20% des hommes, c’est la fierté de bien faire qui motive. Et pour 16%, c’est le fait de vivre dans un couple où la répartition est équitable. Jusque-là, tout va bien.
Mais l’étude glisse quelques pistes inattendues: 8% seraient tentés par une machine «idiot-proof», capable de préserver leur jean favori même en cas d’erreur de programme. Et pour 3%, un parfum de lessive plus viril ou même… une bière en récompense pourrait les convaincre.
Oui, une bonne vieille IPA pour avoir essoré les torchons et suspendu les chaussettes. On dit ça comme ça, mais il y a peut-être un marché pour des capsules de lessive senteur «bois de santal et houblon doré».
L’essorage final
Au fond, ce que montre cette étude, c’est que le paysage domestique évolue… doucement. Les clichés d’hommes incapables de différencier coton et synthétique perdent de leur superbe. La lessive devient un terrain de jeu pour l’égalité, la responsabilité… et un brin de plaisir, pourquoi pas.
Certes, ce sont encore les jeunes générations qui mènent la danse. Mais à en croire l’étude menée par Electrolux, le programme mixte est lancé. Pour les récalcitrants ou les trouillards, pas de panique, les machines évoluent elles aussi.
Au pire, sachez que ce n'est pas la fin du monde si vous confondez cycle court et programme sport. Pour la paix des ménages, évitez juste de balancer le pull en cachemire avec les torchons de cuisine. De rien.
