Les habitudes d'achats en ligne des Suisses évoluent. D'après une analyse de Digitec Galaxus, en 2024, la période la plus prisée pour les commandes se situe après le travail: 7,2% de toutes les commandes ont été passées entre 21h et 22h. Il y a quelques années seulement, les statistiques étaient bien différentes. En 2020, les gens préféraient commander leurs batteries et écouteurs pendant les heures de travail, avant la pause déjeuner et avant la fin de la journée.
Le Tessin est toutefois une exception. En effet, les commandes y sont encore principalement passées pendant les heures de travail.
Digitec Galaxus mentionne deux raisons principales pour expliquer ce changement dans le comportement d'achat des Suisses. Premièrement, l'heure limite des commandes a été prolongée. Si vous achetez jusqu'à 20h59, vous recevez généralement votre colis le jour suivant. Dans un deuxième temps, une journée de travail stressante influence également le comportement d'achat des clients.
Les statistiques montrent que, pour la première fois, en août 2024, les achats via smartphone (50%) ont dépassé ceux effectués sur ordinateur (48%). Sur tablette, les statistiques sont restées stables: environ 2% des consommateurs y font leurs shopping.
Bien que nous pensions souvent acheter de manière rationnelle, le processus décisionnel se fait fréquemment de manière inconsciente. Nos émotions sont souvent le véritable moteur qui fait que la bougie parfumée se retrouve dans le panier.
La mesure des ondes cérébrales permet de démontrer comment le shopping favorise les émotions positives. Rien qu’en anticipant un achat, le centre de récompense du cerveau libère de la dopamine – un neurotransmetteur qui procure un sentiment de bien-être immédiat. C’est similaire aux effets de l’alcool ou du sexe. L'achat nous procure donc une sensation agréable. Est-ce que notre quotidien est vraiment si accablant que nous avons besoin de nous récompenser chaque soir avec un coup de dopamine?
Si le shopping devient un mécanisme de compensation, cela peut conduire à une addiction. Si, après un achat, des sentiments de culpabilité, de honte ou de tristesse apparaissent, cela pourrait être un signe. Selon l'Office fédéral de la statistique, en 2020, environ 4,8% des Suissesses et Suisses étaient dépendants des achats.
(Traduit de l'allemand par Tim Boekholt)