Suisse
Suisse romande

Colline du Mormont (VD): le contre-projet plutôt que l'initiative

Holcim pourra exploiter le Mormont jusqu’en 2060 (sous ces conditions)

Le Mormont ne sera pas sanctuarisé dans la Constitution vaudoise, mais une loi spéciale fixe désormais les règles de son exploitation.
28.09.2025, 16:1128.09.2025, 16:23
Une vue aerienne de la carriere du Mormont exploitee par le cimentier Holcim le mardi 16 septembre 2025 entre les communes d'Eclepens et de La Sarraz dans le canton de Vaud. Dimanche 28 septembre ...
Vue de la carrière exploitée par le cimentier Holcim entre les communes d'Eclepens et de La Sarraz, dans le canton de Vaud.Keystone

L'initiative «Sauvons le Mormont» a échoué dans les urnes. La colline vaudoise exploitée par Holcim ne sera pas protégée dans la Constitution cantonale, mais dans la loi. A l'inverse, le principe d'économie circulaire fait, lui, son entrée dans le texte suprême.

En privilégiant une protection légale (comme la Venoge) plutôt que constitutionnelle (comme Lavaux), la population s'est ralliée dimanche au contre-projet du Conseil d'État. Le peuple a donc enterré une initiative lancée en 2022 dans la foulée de la ZAD du Mormont.

Le contre-projet a été très largement accepté à 70,58%, tandis que l'initiative, elle, n'a été soutenue que par 39,82% des votants. Le taux de participation s'est élevé à 45,96%. À noter que la commune de Lausanne a voté en faveur de l'initiative (oui à 56,67%).

Pour le Conseil d'Etat, la protection du Mormont dans la loi est plus adaptée, notamment, car elle permet d'entrer davantage dans les détails. Cette loi «Mormont», entrée en vigueur en juin déjà, permet aussi de se conformer à un arrêt de 2023 du Tribunal fédéral. Celui-ci a autorisé la poursuite de l'exploitation par Holcim sur un périmètre précis et jusqu'à l'horizon 2060. Le site devra ensuite être comblé.

Alternative au ciment

Un autre volet de l'initiative prônait la recherche d'alternatives au ciment (nécessaire à la fabrication du béton), comme Holcim en produit à Eclepens. À cette question, le contre-projet du Conseil d'Etat a proposé une approche plus globale, pas uniquement focalisée sur la construction. Il s'agit ainsi d'inscrire, dans la Constitution cette fois-ci, le principe d'économie circulaire.

Une telle démarche, déjà entreprise dans le canton de Zurich, vise à inciter l'État et les communes à créer des conditions favorables pour réduire la production de déchets, mais aussi à promouvoir la réutilisation, la réparation et le recyclage.

Sans grande surprise

L'acceptation du contre-projet ne constitue pas une surprise, sachant que l'initiative n'était plus défendue que par la gauche radicale et des associations environnementales. Hormis l'UDC, les principaux partis du canton soutenaient le contre-projet du Conseil d'État, lequel avait aussi été largement soutenu par le Grand Conseil.

Même les Vert-e-s, pourtant à l'origine de l'initiative, plébiscitaient le contre-projet et s'étaient contentés de laisser la liberté de vote sur l'initiative. (ats)

- Voici la tentative de record du monde la plus chaotique
Video: instagram
Ceci pourrait également vous intéresser:
As-tu quelque chose à nous dire ?
As-tu une remarque pertinente ou as-tu découvert une erreur ? Tu peux volontiers nous transmettre ton message via le formulaire.
0 Commentaires
Votre commentaire
YouTube Link
0 / 600
Tariq Ramadan lance de nouvelles offensives judiciaires
La défense de Tariq Ramadan a annoncé mardi vouloir lancer de nouvelles offensives judiciaires en Suisse, où l'islamologue a été condamné à trois ans de prison pour viol, et en France, où il doit être jugé en mars pour d'autres viols, arguant disposer de nouvelles expertises prouvant son innocence.
«Nous considérons que des éléments capitaux sont intervenus dans le cadre des procédures criminelles qui ont conduit Tariq Ramadan à s'expliquer devant les juridictions françaises et suisses», a déclaré Me Pascal Garbarini lors d'une conférence de presse à laquelle participaient quatre autres avocats du prédicateur suisse.
L’article