Un autre canton alémanique rêve de repousser le français
Les trois parlementaires, tous libéraux-radicaux, souhaitent savoir si le gouvernement est prêt à aborder «ce sujet brûlant» dans le cadre de la révision en cours de la loi sur l'école obligatoire. Selon eux, il est temps de «corriger certaines erreurs de parcours».
Dans sa réponse, le gouvernement st-gallois renvoie à l'accord intercantonal sur l'harmonisation de la scolarité obligatoire (Harmos) en Suisse alémanique. Ce concordat fixe le début de l'enseignement de la première et de la deuxième langue étrangère. L'exécutif ne veut pas faire cavalier seul.
Français en 5e année primaire
En 2008, les citoyens st-gallois ont approuvé le concordat. Depuis, l'anglais est enseigné dans le canton à partir de la 3e année primaire et le français à partir de la 5e année primaire.
Le gouvernement ne considère pas qu'il soit judicieux de reporter l'enseignement du français au niveau secondaire. Mais il dit être prêt à «aborder la question d'un éventuel déplacement de la deuxième langue étrangère au niveau supérieur».
Motion au parlement zurichois
Au parlement zurichois, le Centre, l'UDC, les Vert'libéraux et le parti évangélique ont déposé au début du mois de février une motion qui demande la suppression de l'enseignement précoce du français à l'école primaire. Le français ne devrait être enseigné qu'à partir du secondaire, selon eux.
En 2006 et en 2017, les citoyens du canton de Zurich s'étaient prononcés en faveur du maintien de l'enseignement d'une deuxième langue étrangère à l'école primaire. Depuis 2005, l'anglais est enseigné dès la 2e année primaire et le français dès la 5e année primaire. (mbr/ats)