Voici pourquoi Swiss immobilise ses Airbus A220-100
Swiss a décidé d'immobiliser avec effet immédiat ses neuf Airbus A220-100 pour une période d'un an et demi. La décision s'explique par les problèmes de maintenance sur les moteurs et la pénurie de pièces détachées, a expliqué le directeur financier (CFO) Dennis Weber jeudi dans une téléconférence.
Swiss sera ainsi en mesure d'utiliser les 18 moteurs des A220-100 pour faire voler ses appareils A220-300, dont la capacité de passagers est supérieure. Swiss compte 21 avions A220-300. La compagnie réduit ainsi la complexité en n'exploitant plus qu'un seul type d'A220. L'avion A220-300 est également plus efficient au niveau des coûts.
Plus de dix avions cloués au sol
Comme l'explique Weber:
L'approche très raide exigeait ce modèle d'avion. Entre-temps, Helvetic Airways a obtenu la certification pour cet aéroport, donc Swiss n'a plus de raison de maintenir ses A220-100 dans les airs, poursuit Weber.
L'immobilisation doit s'étendre jusqu'à l'été 2026. La capacité de la flotte ne s'en trouve pas réduite, permettant de faire voler des A220-300 jusqu'ici écartés.
Actuellement, Swiss a plus de dix avions immobilisés en raison de problèmes moteurs ou de pièces détachées. L'impact a été important à l'aéroport de Genève, où Swiss a supprimé un quart des liaisons court-courriers pour le plan de vol estival 2026. Weber a expliqué que l'évolution des activités n'y est pas satisfaisante, et que c'est la raison pour laquelle les ressources sont concentrées à Zurich. Il résume:
Une forte pression
Au sein de Lufthansa, certaines destinations pourraient être desservies avec d'autres compagnies du groupe, à l'instar d'Eurowings. «Nous travaillons intensément pour atteindre à nouveau les chiffres noirs à Genève dès 2026», a souligné le directeur financier. Un retrait du tarmac genevois n'est toutefois pas sur la table.
La pression se maintiendra au cours des prochains mois sur Swiss, alors que la croissance en Suisse et en Europe reste limitée.
Par ailleurs, les besoins en formation n'ont jamais été aussi élevés en raison de l'introduction de nouveaux modèles d'appareils, ce qui a un effet sur les pilotes disponibles. Un tiers d'entre eux devra suivre une formation l'année prochaine. A l'inverse, le personnel de cabine est excédentaire, raison pour laquelle les recrutements sont gelés pour ces fonctions. (ysc/sda/ats)


