«Nous sommes dans la dernière ligne droite», avait déclaré le conseiller fédéral Ignazio Cassis concernant les négociations avec l'UE, avant sa rencontre avec le haut responsable européen. «Cette visite signifie clairement que des pas importants ont été faits», a-t-il ajouté. «Jusqu'ici, tout va bien». Il reste toutefois encore des choses à discuter.
La rencontre avec Maros Sefcovic n'était pas une ronde de négociations. L'échange a surtout permis de dresser un bilan politique des négociations, a indiqué en fin de soirée le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).
Cassis et Sefcovic ont constaté que les négociations étaient bien avancées dans la plupart des domaines du paquet. Ils ont discuté des questions encore ouvertes et ont réaffirmé leur engagement à mener à bien les négociations sur un ensemble de solutions équilibrées, poursuit le DFAE.
«Si la qualité du contenu de ces dernières est satisfaisante, l'objectif est de conclure d'ici à la fin de l’année», indique le communiqué. Le chef du DFAE avait encore répété l'après-midi: «La qualité avant la rapidité.»
Interrogé sur le montant versé à l'UE au titre de la cohésion, Ignazio Cassis a affirmé que les questions d'argent seront abordées à la fin des négociations. La Suisse verse cette contribution à l'UE pour avoir un accès partiel au marché intérieur européen.
Le conseiller fédéral était accompagné du négociateur en chef Patric Franzen ainsi que des secrétaires d'Etat Alexandre Fasel, Helene Budliger et Christine Schraner Burgener. Le négociateur en chef de l'UE Richard Szostak était aussi présent. Ignazio Cassis et Maros Sefcovic ont convenu de rester en contact régulier afin de suivre de près la phase finale des négociations.
Depuis l'été, des progrès concrets ont notamment été réalisés dans le domaine des programmes européens, comme Horizon Europe. La libre circulation des personnes a par contre donné lieu à des discussions plus difficiles.
Le coup d'envoi des négociations avait été donné en mars à Bruxelles par la présidente de la Confédération Viola Amherd et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Depuis lors, les négociateurs en chef ont tenu plus de 170 séances de négociation.
Dès que les négociations entre l'UE et la Suisse auront été paraphées, le Conseil fédéral transmettra le dossier au Parlement. Si celui-ci approuve l'accord, le dossier sera soumis au peuple. Une votation populaire est attendue au plus tôt en automne 2026. (sda/ats)