Le Conseil communal de Vernayaz (VS) lance officiellement un processus de rapprochement avec Martigny. Le projet sera présenté à sa population le 2 juin et au Conseil général de Martigny le 27 mai. Une étude de fusion sera lancée, cet été.
En 2019, à l'occasion d'un sondage mené par la HES-SO Valais.Wallis, auprès de la population de Vernayaz, 67% des sondés se disaient plutôt favorables à une fusion et 87% l’imaginaient dans un avenir de 5 à 10 ans. Quant au partenaire envisagé, 73% des gens indiquaient une préférence pour Martigny. «Cette étude a constitué pour nous un bon point de départ», indique la présidente de Vernayaz Stéphanie Revaz Martignoni, dans un communiqué de presse diffusé mercredi.
«Quelques années plus tard, à l’occasion d’une rencontre avec les élus de la région, les autorités de Martigny ont ouvert la porte à d’éventuels rapprochements. Ce fut le signal pour nous qu’il était temps de démarrer une vraie réflexion», poursuit l'élue.
Depuis lors, une étude préliminaire a été réalisée par un bureau spécialisé, suivie d’un travail à l’interne pour comparer trois options: un regroupement avec les communes de plaine des environs, avec celles de la vallée du Trient ou avec Martigny. C’est cette dernière qui a été plébiscitée.
A contrario, avec ses quelque 1900 habitants, Vernayaz peine à trouver une relève politique, à couvrir ses futurs investissements par les recettes fiscales et à gérer au quotidien des tâches dévolues aux communes devenues de plus en plus complexes.
Après un premier contact, les autorités du coude du Rhône se sont montrées réceptives. «Nous avons toujours affirmé que Martigny n’avait pas de volonté propre d’expansion. Sans en être à l’initiative, nous restons cependant ouverts aux possibilités de fusion, comme nous l’avons été avec Charrat et comme nous le sommes aujourd’hui avec Vernayaz», rappelle Anne-Laure Couchepin Vouilloz, la présidente de la cité octodurienne.
La première étape consistera à réaliser une étude de fusion à partir de cet été. «Nous discuterons alors des défis et des opportunités qui se présentent pour nos deux communes», explique la présidente de Vernayaz, avant de rappeler que les deux voisines travaillent déjà main dans la main dans plusieurs domaines, à l’image de l’école ou de la gestion de l’eau.
«Bien que l’ensemble du Conseil communal soit partant pour cette démarche, nous n’imaginons pas l’entreprendre sans intégrer la population», conclut Stéphanie Revaz Martignoni.
Si tout devait se passer sans anicroche, une votation populaire aurait lieu dans les deux communes, début 2027. En cas de double vote favorable, la fusion serait effective pour le 1er janvier 2029 et engendrerait une modification territoriale des districts de Martigny et de Saint-Maurice par le Grand Conseil. (jzs/ats)