Mgr Scarcella affirme dans un communiqué avoir «acquis la certitude (...) qu'il appartient désormais à des forces vives de mettre en œuvre les mesures décidées dans notre plan d'action». Il a réitéré sa demande de pardon aux victimes et aux fidèles. Il «espère que les décisions concourront à éliminer toutes formes d'abus».
Le pape Léon XIV a accepté cette renonciation. La direction de l'institution est assumée par Simon Previte, en tant que vicaire capitulaire. Un nouvel abbé doit être élu d'ici fin septembre.
Jean Scarcella avait lui-même été mis en cause, accusé d'avoir eu un geste inapproprié par le passé. La justice cantonale avait classé l'affaire et il avait repris ses fonctions il y a trois mois. La Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ) avait regretté ce retour, y voyant une atteinte à la crédibilité des mesures prises contre les abus.
Un groupe de travail indépendant a constaté des «dysfonctionnements importants» dans la gestion des abus sexuels au sein de l'abbaye au cours des dernières décennies. Un «nombre non négligeable» d'actes de violence sexuelle en tout genre commis entre 1950 et 2022 ont été révélés dans le rapport du groupe présenté la semaine dernière.
Il a fallu des révélations dans les médias en 2023, notamment dans l'émission Mise au point de la RTS, pour que l'abbaye charge le procureur général neuchâtelois Pierre Aubert de mener l'enquête aux côtés de chercheuses de l'Université de Fribourg.
Des mesures avaient été annoncées dans la foulée. Elles concernent notamment l'accueil des victimes, la refonte de la gouvernance, la prévention ou encore le travail de mémoire. (ats)