Suisse
Vaud

Drame de Malley: enquête sur une possible négligence

Les services de secours travaillent suite a l'effondrement d'un echafaudage de la tour en bois Malley Phare le vendredi 12 juillet 2024 a Prilly pres de Lausanne. Plusieurs personnes ont ete ...
Le vendredi 12 juillet 2024, un échafaudage de 60 mètres de haut s'effondrait d'un immeuble en construction dans le quartier de Malley.Keystone

Drame de Malley: enquête sur une possible négligence

Le ministère public vaudois cherche à déterminer la responsabilité dans l'effondrement de l'échafaudage qui a coûté la vie à trois ouvriers à Prilly. Il a exigé de la Suva de nouveaux documents.
02.05.2025, 15:0108.05.2025, 15:13
Plus de «Suisse»

La justice vaudoise continue son enquête après le dramatique effondrement d'un échafaudage à Prilly (VD) en juillet 2024.

Selon l'émission Temps Présent de la RTS, le procureur Eric Mermoud a réclamé, en octobre dernier, à la Suva de lui fournir pour son enquête un certain nombre de documents. Et parmi eux, les rapports d'inspection qui ont précédé le drame qui a coûté la vie à trois ouvriers et fait plusieurs blessés.

Le triple rôle de la Suva

L'une des pistes suivies par les enquêteurs est celle d'une possible négligence dans la vérification des points d'ancrage de l'échafaudage. Et la Suva est à la fois maître d’ouvrage, assureur et organe de contrôle du chantier.

La RTS fait notamment mention de mails internes de l'échafaudeur Roth où celui-ci stipulait, le jour d'une visite de la Suva sur le chantier le 9 février 2024, que l'échafaudage de la tour, bien que haut de près de 60 mètres n'aurait pas besoin d'être renforcé au-delà de 50 mètres.

La RTS relève aussi que la Suva, en tant que principal organe d'inspection des chantiers en Suisse, mène en parallèle sa propre enquête sur la tragédie. Seule à communiquer, elle assure avoir effectué des contrôles avant l'accident - en grande partie sous-traités à une autre société - mais n'en indique pas le nombre précis.

Un «conflit d'intérêts»?

Assureur, investisseur et contrôleur, cela fait en tout cas beaucoup de casquettes pour le syndicat Unia, qui y voit un risque de «conflit d'intérêts».

«Etre maître d'ouvrage et être en même temps l'organe de contrôle de ses propres chantiers peut créer des confusions et un certain laxisme au niveau des contrôles»
Unia sur la RTS

Dans Temps Présent, la Suva réfute cette théorie et assure que les personnes en charge du contrôle des chantiers sont «séparées du reste de la Suva» et «travaillent sur mandat de la Commission fédérale pour la sécurité au travail, dont elles reçoivent leur budget.»

Hormis la Suva, l'entreprise d'échafaudages Roth et les entreprises générales JPF et Perspectives construction sont également visées par la justice vaudoise dans cette affaire. (jzs)

Un pont autoroutier s'écroule en Belgique
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
L’initiative SSR menacerait 6250 emplois selon une étude
Un oui à l’initiative «200 francs, ça suffit» entraînerait la suppression de 6250 postes en Suisse, dont 3000 à la SSR elle-même, d’après une analyse de BAK Economics.

Selon une analyse, un oui à l'initiative «200 francs, ça suffit» entraînerait le licenciement d'environ 3000 personnes à la SSR. D'autres entreprises, comme les fournisseurs ou les sociétés de production, perdraient environ 3250 emplois supplémentaires.

L’article