Vaud va tailler dans les salaires des profs
Le canton de Vaud doit faire des économies. Cet été, le Conseil d'Etat avait déjà suscité l'émoi en informant les milieux de la santé d'une coupe globale de 20 millions. Et le gouvernement a semble-t-il trouvé ses prochaines victimes.
Selon 24 heures, le Canton va désormais sabrer dans la masse salariale de ses fonctionnaires. Dans un communiqué relayé par le quotidien vaudois, les syndicats de la fonction publique (FSF, SPP et SUD) disent avoir été «invités» mercredi à une présentation des coupes prévues au budget 2026.
Deux «mesures générales» sont notamment exposées:
- Une contribution «de crise» équivalant à une réduction de 0,8% du salaire brut de tous les employés de l'Etat et représentant 28,6 millions d’économie
- La non-indexation des salaires pour 2025 et 2026
Les syndicats font également état de mesures «spécifiques» visant le secteur de l'enseignement, soit la suppression des décharges de fin de carrière (environ 1 million d’économie) ainsi que la diminution des rétributions des enseignants sans titre pédagogique (1,7 million d’économie).
Contacté par 24 heures, le Conseil d'Etat n'a pas souhaité commenter ces chiffres et renvoie à «la présentation publique du projet de budget 2026» qui devrait se tenir la semaine prochaine.
«Limousine de l’austérité»
Plus largement, c'est l'ensemble du programme d'austérité vaudois que les trois organisations remettent en question. Celui-ci avait été déclenché en raison d'un déficit de 369 millions dans les caisses cantonales en 2024.
«La limousine de l’austérité du Conseil d’État doit rentrer au garage», fustigent les syndicats, dénonçant «un choix politique». Selon eux, «d’autres équilibres» étaient pourtant possibles.
Une manifestation est agendée au 2 octobre prochain à Lausanne pour faire «face aux attaques répétées infligées par le Conseil d’Etat au service public et aux travailleurs qui en assurent les prestations».
Jeudi, la RTS révélait également l'intention du Canton de réduire ses subventions de 10 millions de francs l'année prochaine pour les crèches et l'accueil de jour des enfants. Un coup dur pour un secteur déjà en proie à un manque de place et une pénurie de personnel. (jzs)
