Suisse
voiture

Toujours plus de Suisses laissent tomber la voiture

Les Suisses abandonnent la voiture, mais pas forcément pour les CFF

Ces dernières années, de nombreux pendulaires ont opté pour le vélo ou les transports publics. Il y a toutefois des exceptions dans trois cantons, où la voiture gagne en popularité.
15.02.2025, 18:4815.02.2025, 18:48
Stefan Ehrbar / ch media
Plus de «Suisse»

Selon les dernières données de l’Office fédéral de la statistique (OFS), publiées pour 2023, l’utilisation de la voiture pour les trajets domicile-travail a baissé dans la plupart des cantons. Aujourd’hui, 51,3 % des travailleurs suisses utilisent encore leur voiture pour aller bosser, soit 1,2 point de moins qu’en 2019.

La pandémie avait brièvement inversé la tendance, mais en 2023, l’utilisation de la voiture est repartie à la baisse, retrouvant un niveau inférieur à celui d’avant le Covid. La baisse est particulièrement marquée dans les cantons ruraux comme Nidwald, Appenzell Rhodes-Intérieures et Obwald, où l’usage de la voiture reste élevé, mais a chuté de 4,3 à 6,2 points entre 2019 et 2023.

Mais ce n’est pas partout pareil. Trois cantons font de la résistance: Saint-Gall, Thurgovie et Berne. Là-bas, la voiture est devenue encore plus populaire pour les trajets domicile-travail qu’en 2019. La hausse reste modeste (entre 0,1 et 1 point), mais elle va à contre-courant du reste du pays.

Des transports publics en demi-teinte

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est pas forcément les trains, bus et trams qui bénéficient du recul de la voiture. En 2023, l’utilisation des transports publics a augmenté dans 13 cantons, notamment dans des endroits où ils étaient peu utilisés comme Nidwald, Appenzell Rhodes-Intérieures et le Valais. Mais dans 13 autres cantons, c’est l’inverse: moins de pendulaires ont pris les transports publics par rapport à 2019. C’est particulièrement marqué à Appenzell Rhodes-Extérieures, Schaffhouse et Saint-Gall.

Alors, si on prend moins la voiture et pas forcément plus le train, comment se déplacent les Suisses pour se rendre au travail? Et bien à pied, à vélo ou en e-bike. Ce qu’on appelle la «mobilité douve» a progressé dans 23 des 26 cantons entre 2019 et 2023.

Les plus fortes hausses ont été enregistrées dans les cantons d’Obwald, Bâle-Ville et Schaffhouse. A Bâle-Ville, la mobilité douce représente maintenant 37,8% des trajets domicile-travail, ce qui en fait le mode de transport le plus utilisé par les pendulaires du canton. Seuls trois cantons ont connu une légère baisse de l’utilisation du vélo et de la marche: le Valais, la Thurgovie et Soleure.

Pourquoi un tel changement?

Deux raisons principales expliquent ce boom du vélo et de la marche. D’abord, l’essor des e-bikes: ils permettent à plus de gens, même ceux qui ne sont pas de grands sportifs, de parcourir de plus longues distances sans trop d’effort. Ensuite, de nombreux cantons ont investi dans des infrastructures cyclables, rendant les déplacements à vélo plus sûrs et plus pratiques.

Malgré ces changements, trois cantons restent dominés par les transports publics: Genève, Zurich et Bâle-Ville. Dans la Cité de Calvin, le développement du Léman Express et l’amélioration du réseau ferroviaire ont porté leurs fruits: en 2023, 46,7% des pendulaires utilisaient principalement le train, le tram ou le bus, soit 1,4 point de plus qu’en 2019.

A Zurich, les transports publics restent le choix principal de 46,4% des travailleurs, et à Bâle-Ville, ils sont à 45,9%. Cependant, contrairement à Genève, ces deux cantons n’ont pas connu d’augmentation de leur réseau ces dernières années, ce qui pourrait expliquer pourquoi leur taux d’utilisation n’a pas progressé.

(Traduit et adapté par Chiara Lecca)

La Saint-Valentin c'est pas toujours bien
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
Trump a trouvé la Suisse «moralisatrice»
La presse dominicale alémanique révèle le ton froid d'un appel entre Karin Keller-Sutter et Donald Trump.
Karin Keller-Sutter a eu - hors mandat du Conseil fédéral - une conversation téléphonique avec Donald Trump le 31 juillet. Selon la SonntagsZeitung, Trump a perçu la Suissesse comme «moralisatrice». Se référant à un article de l'agence de presse Bloomberg, SonntagsBlick écrit, lui, que le président américain s'est senti offensé par le fait que son homologue n'a rien proposé pour modifier le déficit commercial.
L’article