Suisse
votations 2025

Valeur locative: ces cantons dénoncent une «fausse solution»

Le Valais et les cantons alpins contre le nouvel impôt sur les logements secondaires (image d'illustration).
Le nouvel impôt cantonal toucherait le Valais et les autres cantons alpins de manière disproportionnée (image d'illustration).Image: www.imago-images.de

Valeur locative: ces cantons dénoncent une «fausse solution»

Les cantons alpins, dont le Valais, s'élèvent contre le nouvel impôt sur les logements secondaires lié à une potentielle suppression de la valeur locative. Ils mettent en garde contre d'importantes pertes de recettes.
05.09.2025, 11:3405.09.2025, 11:34

Le nouvel impôt sur les résidences secondaires, lié à l'abolition de la valeur locative, est un projet irresponsable, ont estimé vendredi les cantons alpins. Cette «fausse solution» est injuste, mal conçue et entraîne des dommages économiques.

Le 28 septembre, le peuple suisse se prononce sur un nouvel impôt immobilier cantonal. S'il l'accepte, la valeur locative pour les propriétaires tombera. Les cantons alpins et touristiques seraient touchés de manière disproportionnée, ont-ils indiqué dans un communiqué.

Les pertes de recettes cumulées s'élèveraient à environ 277 millions de francs, dont 125 millions pour les résidences principales et environ 153 millions pour les maisons de vacances. Les cantons des Grisons, du Valais et du Tessin perdraient à eux seuls 150 millions.

Selon une estimation des cantons alpins, les Grisons perdraient 89 millions, dont 39 millions pour les communes. En Valais, les pertes sont estimées à 70 millions, dont 35 millions dans les communes. Et au Tessin, ce sont 99 millions de recettes en moins par année. Les pertes se montent à entre 2,1 et 5,5 millions dans les cantons de Glaris, d'Obwald, de Nidwald et d'Appenzell Rhodes-Intérieures.

Contournement et optimisation

La proposition d'introduire un nouvel impôt réel pour compenser les pertes de recettes liées aux résidences secondaires est une fausse solution mal conçue, a encore critiqué la Conférence gouvernementale des cantons alpins. Son introduction doit être avalisée par le Parlement national et ceux des cantons. Elle n'est donc pas assurée.

En outre, un nouvel impôt soulèverait trop de questions juridiques. Les propriétaires trouveraient des solutions de contournement ou d'optimisation, ont averti les cantons alpins. Et au final, le système n'en serait pas simplifié.

La Conférence rappelle également que le secteur de la construction pâtirait d'une abolition de la valeur locative. Le projet prévoit en effet que les frais de rénovation ne soient plus déductibles des impôts, ce qui réduirait la propension à investir dans l'entretien des immeubles. Par ailleurs, le manque à gagner pour la Confédération, les cantons et les communes serait d'environ 1,8 milliard de francs par an. Une perte irresponsable en période de programme d'économie et de charges croissantes, ont argué les cantons alpins.

Pour compenser ces pertes, les cantons seraient obligés d'augmenter les impôts, ont-ils encore avancé. Et de rappeler que le changement complet du système d'imposition de la valeur locative décidé par le Parlement ne se fera pas au «tarif zéro». (jzs/ats)

Ces immeubles chinois tout neufs qui tombent comme des châteaux de cartes
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
Avez-vous quelque chose à nous dire ?
Avez-vous une remarque ou avez-vous découvert une erreur ? Vous pouvez nous transmettre votre message via le formulaire.
0 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
L’Uni de Genève prépare un partenariat avec une université palestinienne
L'Uni de Genève est en discussion depuis le mois de mai avec l'Université palestinienne Al-Quds de Jérusalem, en vue d'une collaboration portant sur la recherche dans le domaine de la santé, a appris watson.
L’Université de Genève (Unige) travaille à l’élaboration d’un partenariat avec l’Université palestinienne Al-Quds, située à Jérusalem (Al-Quds est le nom arabe de Jérusalem), a appris watson. «Des discussions avec l’Université Al-Quds sont effectivement en cours mais ne se sont pas, à ce jour, concrétisées dans un Memorandum of Understanding (MoU)», indique, vendredi, le vice-recteur Stéphane Berthet, chargé des Relations internationales et interinstitutionnelles de l’Unige.
L’article