En passant près d'un couple dans le train, j'ai entendu la femme demander: «Qu'en penses-tu, chéri?» Ils parlaient d’un nettoyage de printemps énergétique. La suite m'a échappé, car mon copain me demandait si nous devions nous asseoir ici ou plus loin.
Je n'avais jamais entendu parler de cette idée, mais pourquoi pas? Je lui glisse à mon tour: «Qu’en penses-tu, chéri? Un petit détartrage, un dégivrage, ce ne serait pas une mauvaise idée.» Il répond que d’autres mesures permettent de réduire bien plus la consommation d’énergie, et que je le sais très bien.
Effectivement, j’ai déjà écrit sur les gestes qui ont le plus d’impact en matière d'économies d'énergie. Mais comme le montre le jeu du tri des déchets, de l'énergie et de l'argent, même les petits gestes comptent.
Curieuse, je cherche ce fameux «nettoyage énergétique» sur Internet. Résultat: des tonnes de conseils spirituels pour purifier son intérieur à l’encens, avec des recommandations Feng Shui et des pubs pour des sprays d’aura et autres gadgets ésotériques.
Définitivement pas ma tasse de thé. Heureusement, quelques pages proposent des conseils pratiques liés à l'énergie électrique plutôt qu'à celle de mon aura.
Forte de ces nouvelles connaissances, je convaincs mon compagnon et nous nous mettons au travail. D'abord chez lui, puis chez moi. On s'attaque d'abord aux fenêtres car certains affirment que cela permettrait d’allumer les lampes plus tard le soir grâce à une meilleure lumière naturelle. Franchement, à moins d’avoir des vitres incroyablement sales, l’impact doit être minime.
Dégivrer le congélateur, en revanche, a un vrai impact énergétique. Une couche de glace de seulement deux millimètres augmente la consommation d’environ 10%. Et mon vieux frigo? Son compartiment congélateur a bien plus que quelques millimètres de givre!
Nous nettoyons les joints du frigo et du four avec un savon neutre et de l'eau chaude, car, dit-on, cela leur permet de retrouver une étanchéité correcte et de perdre moins de chaleur ou de froid. Mais ici, l'effet n'est visible que si les joints étaient auparavant très sales, ce qui n'est le cas ni dans son appartement ni dans le mien.
En vérifiant l'étanchéité des joints avec la technique du papier coincé dans la porte, je constate que mon frigo est nettement moins hermétique que celui de mon compagnon. Il a plus de 13 ans, alors pourquoi ne pas demander à mon propriétaire s’il peut être remplacé par un modèle de classe A, qui consomme 40% de moins qu’un appareil de classe C?
Profitant de cet élan, nous nous attaquons aussi à d'autres tâches. A commencer par le détartrage de la bouilloire (chaque millimètre de calcaire augmente la consommation de 8%). C’est certes peu, mais utiliser une bouilloire pour économiser l’énergie et la laisser s’entartrer a quelque chose d’ironique. Et par la même occasion, ma petite machine à café profite aussi d’un bon détartrage.
Le lave-vaisselle et la machine à laver méritent aussi un peu d'amour: le premier reçoit un nettoyage de filtre et une recharge en sel régénérant pour éviter l’accumulation de calcaire. Quant à la machine à laver, on s’occupe des joints, du filtre et du bac à lessive. Ces entretiens prolongent la durée de vie des appareils, ce qui permet aussi d’économiser de l’énergie.
Mon compagnon me rappelle que ces entretiens devraient d'ailleurs être plus fréquents qu’une fois par an. Mais comme je n’ai ni lave-vaisselle ni machine à laver, je lui laisse la responsabilité de ce point.
Pour moi, l’astuce la plus efficace reste de sécher le linge à l’air libre dès que possible. Cela économise une quantité d’énergie considérable en évitant l’usage du sèche-linge. Un seul cycle de séchage consomme autant d'énergie qu’un lavage à 60°C.
Et vous, comment gérez-vous votre nettoyage de printemps, l'entretien des joints et le séchage du linge?