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Bridget Jones 4 au cinéma: notre avis sur ce film plutôt réussi

Bridget Jones est de retour au cinéma. Neuf ans après Bridget Jones Baby, la Londonienne la plus foutraque du cinéma revient pour un quatrième opus, Bridget Jones: Folle de Lui. Veuve, maman, et toujo ...
La célèbre blonde succombe pour un certain Roxster.Image: dr

Bridget Jones est de retour et ça va être le bordel

Neuf ans après Bridget Jones Baby, la Londonienne la plus foutraque du cinéma revient pour un quatrième opus, Bridget Jones: Folle de Lui. Veuve, maman, et toujours aussi maladroite, elle tente de renouer avec l’amour dans une comédie romantique qui oscille entre rires et larmes. Un retour réussi? Verdict.
11.02.2025, 17:1411.02.2025, 17:14
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Bridget Jones, c’est un peu comme ce vieux sweat informe qu’on garde dans son armoire: il a pris quelques coups, le col s’est détendu au lavage, la couleur s’est délavée, mais on l’aime trop pour s’en séparer.

Après trois films et vingt-cinq ans de mésaventures amoureuses rocambolesques, notre trentenaire préférée, devenue quadra dans le troisième opus (coup de vieux) et qui est désormais quinqua (ouch) est de retour dans Bridget Jones: Folle de Lui. Une suite que personne n’avait réellement réclamée, mais que tout le monde est ravi de voir débarquer.

Le pitch? Bridget (Renée Zellweger) a 52 ans, deux enfants, et surtout un statut de veuve dont elle se serait bien passée. Mark Darcy (Colin Firth) a rejoint le paradis des hommes trop parfaits, laissant Bridget se débattre avec sa solitude et ses dîners en son honneur atrocement guindés (et ratés).

Heureusement, l’irremplaçable Daniel Cleaver (Hugh Grant), miraculeusement rescapé de son accident d’avion (Bridget Jones Baby le donnait pour mort; vive la magie du cinéma), s’improvise meilleur ami pour Bridget et baby-sitter pour ses enfants. Mais notre anti-héroïne, poussée par à peu près tout son entourage, et même sa gynécologue-pédiatre-à-ses-heures-perdues, veut aller de l’avant.

Ainsi, encouragée par sa vieille bande d’amis et sa nouvelle jeune nounou, Chloé (Nico Parker), notre blonde sous Chardonnay se laisse embarquer dans les joies des applications de rencontres. C’est là qu’apparaît Roxster (Leo Woodall), charmant, spontané, toujours prêt à livrer une tarte (pour de vrai) et surtout, bien trop beau pour être vrai. Bridget serait-elle enfin tombée sur the one? Ah, accessoirement, le jeune homme est âgé de 28 ans. Spoiler: ça va être le bordel (mais ça va être super).

Moins de clopes, toujours autant de jurons

Ce nouvel opus ne réinvente pas la recette magique de la saga. Bridget est toujours cette femme désespérément gauche, dotée d’un talent rare pour dire la mauvaise chose au pire moment. Ses bourdes, parfois un brin exagérées, s’enchaînent à un rythme effréné: une casserole qui prend feu en cuisine, un beau lapsus en pleine réunion, des sous-entendus plus qu’explicites sur sa vie sexuelle devant une salle comble (et comblée)... Bref, le charme opère immédiatement.

L’humour so British est intact, porté par des dialogues qui rendent hommage au premier volet, et une Renée Zellweger toujours aussi habitée par son personnage. L’actrice retrouve ses mimiques, sa gestuelle un brin exagérée, et cet air perpétuellement affolé et blasé.

Elle est accompagnée d’un Hugh Grant qui renoue avec son rôle de playboy cynique, visiblement ravi de retrouver son fameux personnage qui lui colle à la peau depuis plus de vingt ans. Et bien entendu, on retrouve les inséparables Shazza, Jude et Tom, toujours prêts à débriefer les déboires sentimentaux de leur amie. La seule chose qui a changé? Bridget ne fume plus (mais n’ayez crainte, il lui arrive quand même encore de s’envoyer la bouteille de Chardonnay au goulot).

Bridget à l’ère de Tinder

L’une des forces du film réside dans sa manière d’actualiser la trajectoire de Bridget, et ce, sans pour autant la dénaturer. En la propulsant dans le monde impitoyable des rencontres en ligne, Bridget Jones: Folle de Lui joue avec les codes des comédies romantiques modernes, tout en restant fidèle au personnage qui nous a tant fait rire au début des années 2000.

Et puis il y a Roxster. Charmant, séduisant, bienveillant… Trop, peut-être? Le film joue sur cette idée avec intelligence, et si leur romance manque parfois de surprises, elle fonctionne grâce à la sincérité du jeu des acteurs et à une écriture qui, là encore, reste conforme à l’esprit Bridget Jones.

Un vent de fraîcheur qui fait du bien, mais en respectant l’adage «c'est dans les vieilles marmites qu'on fait les meilleures soupes». C’est particulièrement le cas avec Daniel Cleaver, qu’on est heureux de retrouver. Un personnage encore plus dragueur, encore plus limite qu’avant, courant après des femmes de plus en plus jeunes, mais montrant lui aussi une part plus tendre, pas incompatible avec son étiquette de séducteur.

Alors, est-ce qu’on fonce au cinéma?

Si le film nous régale dans sa première heure, il souffre de quelques longueurs dans sa dernière ligne droite. Certaines scènes émouvantes, notamment autour du deuil de Mark Darcy, ou de son rôle de mère de deux jeunes enfants à moitié orphelins, sont touchantes… mais un brin trop appuyées, et certaines carrément pas nécessaires. On aurait préféré que le film se recentre plus sur le côté comico-romantique et un peu moins sur ces moments larmoyants qui, s’ils sont sincères, ralentissent un peu le rythme.

Mais dans l’ensemble, le contrat est rempli. Tout comme les précédents volets, il ne s’agit pas d’un chef-d’oeuvre du 7e art, ni d’un film d’auteur auquel on ne comprend rien mais qu'on peut citer pour briller en société, sans doute pas non plus d’un film que l’on enverra dans un disque dur sur Mars pour la postérité. On est face à un long-métrage divertissant, avec quelques blagues certes un brin navrantes ou téléphonées, mais qui fait son job: nous faire oublier tout le reste pendant deux heures.

D’ailleurs, Bridget Jones: Folle de Lui ne cherche pas à tout réinventer, mais à nous offrir ce que l’on attend: un retour réconfortant, drôle et tendre, avec une anti-héroïne qu’on aime toujours autant. Un peu comme si on enfilait à nouveau ce vieux sweat qui traîne au fond de l’armoire, tout déformé mais tellement confortable.

Verdict? Une comédie romantique plutôt réussie, et surtout, fidèle à l’esprit des premiers films, la grossophobie en moins, mais avec d’autres «problèmes» de femme de 50 ans à gérer. On rit, on s’attendrit, on retient son souffle, on grince parfois des dents devant certaines longueurs, mais globalement, on sort de la salle avec le sourire. Comme nous, Bridget Jones a vieilli, mais elle n’a pas changé.

Bridget Jones: Folle de Lui, dans les salles romandes dès le 12 février.

Vidéo: extern / rest

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