On sait enfin qui est le mystérieux «détective» du Louvre
On pensait que le fils spirituel d’Hercule Poirot tenait enfin une affaire à sa mesure, il n’en est malheureusement rien.
Tout est parti d’une photo: celle d’un jeune homme élégant appuyé sur son parapluie à carreaux, vêtu d’un costume trois-pièces et d’un chapeau Fedora, immortalisé devant des policiers peu après le braquage du Louvre. Le cliché, rapidement devenu viral, a beaucoup fait rire les internautes, tant le dandysme du jeune homme évoquait un personnage tout droit sorti d’un roman de Sherlock Holmes.
Une aura si intrigante qu’elle a traversé l’Atlantique, au point que l'agence de presse américaine AP News s’est mise en tête de retrouver l’homme mystère, après deux semaines d’enquête.
Notre «détective» a donc été démasqué: il s'appelle Pedro Elias Garzon Delvaux, et il n'est pas encore prêt à résoudre quelconque enquête, puisqu'il n'a que 15 ans. Celui que l'on nomme «l’homme au Fedora» est un adolescent qui vit avec ses parents et son grand-père à Rambouillet, une commune située à 45 kilomètres dans la banlieue de Paris.
Un simple fan de détectives
Interrogé sur son look, le jeune homme explique qu’il était venu à Paris visiter le Louvre avec sa famille lorsqu’ils ont découvert que le musée était fermé, peu après le braquage.
C’est en interrogeant les policiers sur les raisons de cette fermeture que le photographe Thibaut Camus a immortalisé la scène, faisant de cet instantané une photographie virale ayant fait le tour du monde. Ce cliché a suscité toutes sortes de spéculations autour de ce personnage au panache singulier: beaucoup ont même cru à une image générée par intelligence artificielle, tant la situation paraissait insolite.
Pedro a également raconté qu'il avait adopté ce style vestimentaire de manière quotidienne depuis environ un an. Passionné d'art et d'histoire, le jeune homme s'inspire des images en noir et blanc d'hommes d'État en costume et de détectives fictifs pour soigner son style. Son look avait donc bien pour but d'évoquer un détective façon Hercule Poirot.
Quant au choix du Fedora, c'est une référence au résistant français Jean Moulin, qu'il réserve pour les sorties au musée et les dimanches.
Il a également expliqué à l'agence AP News avoir été surpris que «qu’une simple photo puisse devenir virale en quelques jours» mais s'est amusé à vouloir taire son identité afin que l’enquête se fasse d'elle-même. «Cette photo entretient le mystère, il faut donc faire durer le suspense», s'amuse le jeune homme.
Devenu célèbre malgré lui, Pedro prouve qu’il suffit parfois d’un beau chapeau et d’un brin de mystère pour captiver la planète entière.
