On a rencontré la Romande qui a bluffé M. Pokora dans The Voice Kids
Lorsque l'on voit apparaître Gabriela, on ne peut que relever son grand sourire et ses yeux d'un bleu lagon. La gymnasienne de 15 ans accompagnée de son père se prête volontiers à notre interview. Son interprétation touchante dans The Voice Kids, l'influence de sa famille et ses aspirations, elle abordera sans fard tous les sujets avec une grande spontanéité. Interview.
watson: Gabriela, impossible de ne pas débuter cet échange sans évoquer votre interprétation de la chanson Hope There's Someone de Anthony and The Johnsons dans The Voice Kids diffusé le 6 septembre dernier sur TF1. Cette chanson est non seulement difficile techniquement, mais elle est très mélancolique, pourquoi l'avez-vous choisie?
Gabriela: Alors, cette chanson, c'est mon père qui me l'a proposée (elle regarde son père qui lui sourit), et je l’ai choisie parce qu’elle me touche particulièrement. Au début, on avait présélectionné trois chansons et la production m'a encouragé à la présenter. Hope There's Someone nécessite une grande justesse technique. J'ai passé de nombreuses heures avec mon père et Justine ma professeure de chant chez Voxalya à Lausanne, pour la préparer.
Gabriela chante👇
Vous l'avez préparé seule chez vous?
J'ai beaucoup travaillé avec ma professeure de chant chez moi, puis il y a eu des arrangements effectués à Paris et j'ai aussi reçu des conseils des coachs vocaux de la production pour mon interprétation. Il y a plusieurs façons d'interpréter cette chanson et c'est vrai que la préparation m'a un peu stressée. C'est beaucoup de travail, mais c'est un moment incroyable.
Vous avez subjugué M. Pokora qui s'est retourné très rapidement, était-ce l'artiste avec lequel vous souhaitiez travailler?
Franchement, je n'avais pas de préférence dans le jury.
Au cas où plusieurs membres du jury se seraient retournés, on m'avait conseillé de choisir la personne qui me touchait le plus au sein du jury. M. Pokora m'a choisie et cela m'a profondément touchée.
On ne peut pas ignorer le fait que vous êtes une adolescente de 15 ans et vous venez d'entrer au gymnase (secondaire II), comment vivez-vous cette soudaine notoriété à votre âge?
Plutôt bien. Mes amis sont fiers de moi et je les adore.
Il y a quelques jours je suis allée dans mon ancien collège et on m'a dit que tous les professeurs avaient regardé mon passage à l'émission diffusée le 6 septembre et cela m'a trop fait plaisir.
Vous semblez tout à fait sereine malgré cette grande exposition.
Oui, parce que ce n'est pas la première fois que je me produis sur scène et je ne me pose pas d'autres questions quant à l'image que je donne à la TV ou autre. Je fais ce qui me rend heureuse et je le fais entièrement.
Justement, vos parents ont influencé grandement votre envie de faire de la musique, papa chanteur amateur, maman, chanteuse dans les festivals au Brésil et en Suisse, vous êtes un peu tombée dedans quand vous étiez petite?
Complètement. J'ai toujours baigné dans cet environnement musical, je chante depuis tout petite, je joue de la guitare depuis 2 ans et du piano depuis 3 ans. La musique a toujours fait partie de ma vie. Me retrouver sur le plateau de The Voice est une sorte de reconnaissance, mais j'avais déjà fait des concours de chant avant d'être sélectionnée pour l'émission.
Ce concours m’a permis de me produire sur la scène du Café-théâtre Barnabé à Servion à 13 ans avec ma propre composition. Certains membres du jury du Tremplin Suisse ont des contacts directs avec The Voice Kids et c’est comme ça qu’on a été contacté par l'émission suite au concours.
La production de The Voice vous avait déjà repérée en quelque sorte?
Oui. En 2023, la maison de production m'a contactée, mais j'étais hors délai pour me présenter au casting, en 2024. Il y a eu une nouvelle tentative de contact, mais cela ne s'est pas réalisé, finalement c'est cette année qu'ils m'ont invitée.
A ce moment, il faut être très réactive.
Vous avez passé des sélections très rigoureuses avant de vous produire devant le jury, ce n'est pas trop de pression pour une jeune fille de votre âge?
C'est vrai qu'il faut tenir le rythme. Pour les premières sélections à Paris, ils nous demandent de donner une liste de 50 chansons, dont la moitié en anglais, pour montrer notre univers musical, ensuite on choisit une dizaine de chansons que l'on souhaite chanter, puis, je me suis présentée à deux sélections à Paris pour être retenue pour l'émission. Durant ces phases de présélections, on est coaché par des professionnels en vue de se produire devant le jury de The Voice Kids.
Vous êtes parmi les enfants les plus âgés dans l'émission, mais certains de vos concurrents ont sept ans, comment on gère ce stress quand on est une enfant?
De mon côté, assez bien, il faut dire qu'on est très bien entouré. Toutes les personnes qui travaillent sur cette émission nous répétaient sans cesse: «N'oubliez pas que vous êtes des enfants, que vous êtes là pour vous amuser».
Je ne sais pas combien nous étions au total lors des phases de présélections à Paris, mais au tournage pour les auditions à l'aveugle, nous étions 50 et 32 enfants seulement ont été sélectionnées.
Il n'y a pas de concurrence entre les enfants qui participent à ce concours?
Pas du tout. On reste des enfants, on est là pour s'amuser. C'est assez extraordinaire comme environnement. On se soutient, on partage beaucoup et on chante surtout beaucoup ensemble!
Prenez Jade, elle a sept ans, elle est toute chou et toute petite, c'est un peu notre mascotte.
Samedi 20 septembre, TF1 diffusera la phase des groupes, vous avez déjà enregistré ces séquences et vous ne pouvez pas nous en dire plus sur la suite du concours, mais dans quelles conditions avez-vous préparé cette émission?
C'est vrai que nous avons signé des contrats de non-divulgation car la phase de groupe a été tournée il y a plusieurs mois déjà. Tout ce que je peux vous dire c'est que j'ai préparé la chanson à la maison durant une semaine et que c'est très court. Préparer une chanson en une semaine avec des arrangements qui peuvent changer à la dernière minute, c'est un sacré défi.
Et vos parents dans tout ça, que pensent-ils de cette aventure?
Je pense qu'en tant que musiciens et chanteurs, ils aimeraient que je réalise mon rêve qui est de produire mes propres chansons, mais en tant que parents, ils m'encouragent aussi à poursuivre mes études. Je viens d'entrer au gymnase et j'aimerais aller à l'université après ma maturité. Bon, maman, elle est à fond, elle m'encourage vivement à continuer dans la musique, elle m'a dit: «on fera tout pour que tu réussisses». Papa, lui, est plus sur la retenue (elle regarde son père qui acquiesce). Papa essaie d'être plus prudent, peut-être qu'il a peur que je sois déçue si je ne fais pas carrière. De toute façon, tout ce que j'ai vécu à The Voice Kids, c'est une opportunité incroyable et rien que ça, c'est du pur bonheur.
