D'habitude, Julien Tanti, sur Instagram, c'est des collabs avec des marques de vêtements dont on n'a jamais entendu parler, des collabs avec des entreprises de buggy pour montrer à quel point c'est cool de conduire ces bolides dans le désert, ou encore des collabs avec des agences immobilières à Dubaï faisant la promo d'appartements «à 15 minutes du centre-ville» si vous roulez à 4 heures du matin.
Mais dernièrement, le compte Instagram de l'influenceur aux 8 millions de fans a pris un coup. Dans ses derniers posts, il ne tente pas de vendre de la poudre de perlimpinpin, mais cherche plutôt à s'acheter le pardon après s'être fait taper sur les doigts par la justice française. En effet, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF), un service du ministère de l’Économie, a condamné Julien Tanti pour des «pratiques commerciales trompeuses.»
Le Marseillais de 36 ans a été jugé coupable d'avoir «diffusé, sur ses réseaux sociaux, des publicités pour des services financiers de copy-trading et d’investissement dans l’or de nature à tromper le consommateur». Il affirmait «faussement avoir été utilisateur de ces services» et ne mentionnait en aucun cas qu'il s'agissait d'un partenariat rémunéré. En gros, il s'agissait d'une escroquerie.
Mais on ne parle pas d'un shampoing miraculeux ou d'une eau teintée qui sent le mâle alpha. La DGCCRF précise qu'elle est tout particulièrement «attentive aux publications des influenceurs sur les produits financiers qui ciblent un public non averti et vulnérable» car ces derniers ont tendance à y mettre toutes leurs économies.
Pour le punir, une grosse amende, dont le montant n'a pas été communiqué, et la publication de deux posts, le premier où il est écrit noir sur blanc les raisons de sa condamnation (rédigé vraisemblablement par la DGCCRF) et le second, la pépite, une vidéo de Julien Tanti qui semble lire avec difficulté un prompteur. Le papa de deux enfants fait tout à coup de la prévention:
En gros, aujourd'hui, il parle sérieusement, mais hier quand il vendait ses bons plans financiers, c'était juste pour rire.
Après avoir expliqué en long et large que le trading sur Instagram, c'est souvent des arnaques, que «si c'était si simple, on serait tous millionnaires, voir milliardaires les fratés», il n'a pas fallu attendre longtemps pour que les internautes se paient sa tête. Une partie d'entre eux font remarquer qu'il lit un texte. D'autres se disent surpris de le voir capable de lire autant de mots de suite, quand d'autres encore demandent si c'est un sketch.
Mais ce qui fait tilter les internautes, c'est aussi cette petite phrase:
Et ce n'est pas parce que il vit à Dubaï qu'il échappe à la justice française. Comme le rappelle le Huffpost, depuis une loi de juin 2023, la DGCCRF contrôle les influenceurs, même basés à l’étranger, s’ils ciblent les consommateurs français.