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Le boss de Selecta s’en va, après un effacement de dettes

Le boss de selecta démissionne.
Selecta, aura un nouveau patron, Christian Schmitz (médaillon) quitte le navire. Image: watson/imago

Le plan de survie de Selecta passe par un départ stratégique

Après un effacement de dette de 1,1 milliard de francs, Selecta tourne une page. Son CEO Christian Schmitz quitte ses fonctions, remplacé par Michael Rauch.
12.05.2025, 14:4712.05.2025, 14:47
Benjamin Weinmann / ch media
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La direction de la société suisse de distributeurs automatiques Selecta connaît un changement. Le directeur général Christian Schmitz quitte ses fonctions. Il sera remplacé à titre intérimaire par Michael Rauch, ancien CEO de CompuGroup Medical, ex-directeur financier du groupe Douglas, et fort d’une longue carrière chez Henkel, selon un communiqué publié lundi matin.

Dans cette annonce, Schmitz se dit honoré d’avoir dirigé Selecta pendant cinq ans et d’avoir contribué à sa transformation en un acteur européen majeur dans le domaine de la FoodTech. Il estime que la récente recapitalisation réussie marque le moment opportun pour transmettre le flambeau. Le président du conseil d’administration, Marc van der Plas, salue son travail: il a su mener le groupe à travers des périodes difficiles et poser, grâce à cette restructuration financière, des bases solides pour l’avenir. La transition se fera de manière ordonnée.

Une recapitalisation devenue indispensable

Le départ de Schmitz n’est pas une surprise. La recapitalisation s’est traduite par un effacement massif de dettes: Selecta a annoncé la semaine dernière une réduction d’endettement de 1,1 milliard de francs suisses - les créanciers ont accepté de ne pas récupérer une partie de l’argent que Selecta leur devait.

Pour son principal actionnaire, la société américaine de capital-investissement KKR, cette opération représente un véritable revers, qualifié de «désastre» par une source interne – en effet, pour un fonds d’investissement, c’est une perte directe de valeur sur l’actif qu’ils détiennent. Par ailleurs, les échéances des obligations restantes ont été prolongées jusqu’au second semestre 2030 — soit cinq années supplémentaires. Selecta a également obtenu 330 millions d’euros de financements supplémentaires.

Par ailleurs, les échéances des obligations restantes ont été repoussées jusqu’à la seconde moitié de 2030, soit cinq années supplémentaires, et l’entreprise bénéficie désormais de 330 millions d’euros de financements additionnels. Selecta frôlait récemment la faillite en raison d’un endettement critique. L’agence de notation Moody’s l’avait d’ailleurs dégradée, évoquant un «risque élevé». Reste à savoir pourquoi la direction n’a pas annoncé ce changement de gouvernance en même temps que la restructuration financière.

Fondée en 1957, Selecta a généré un chiffre d’affaires de 1,4 milliard de francs suisses lors du dernier exercice. L’entreprise affirme servir quotidiennement plus de 10 millions de clients dans 16 pays d’Europe, avec une offre de cafés, boissons, en-cas et repas. Elle emploie actuellement quelque 6000 personnes.

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