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Suisse: Cet accord contraignant doit sauver Selecta

Cet accord contraignant doit sauver Selecta

L'entreprise suisse Selecta annonce un accord avec ses investisseurs, visant à sécuriser l'avenir de ses activités. Cependant, les bailleurs de fonds font face à d'importantes pertes.
01.05.2025, 09:3001.05.2025, 09:30
Selecta va mal et engage un ancien chef Migros pour se sauver
Image: KEYSTONE
Benjamin Weinmann / ch media
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Est-ce le salut tant attendu? Depuis plusieurs mois, la rumeur courait autour de la société suisse de distributeurs automatiques: Selecta est en difficulté. Serait-elle entièrement vendue? Démantelée? Ou, pire encore, menacée de faillite face à l’ampleur de ses dettes? L’agence de notation Moody’s avait récemment tiré la sonnette d’alarme en évoquant un «risque élevé».

Mais la direction peut souffler. Selecta a annoncé, ce mercredi, avoir conclu un accord contraignant avec ses principaux créanciers pour une recapitalisation en profondeur. Une transaction qui prévoit un nouvel apport de 330 millions d’euros. Ces fonds serviront à refinancer les dettes existantes et à renforcer la trésorerie du groupe.

Les créanciers de Selecta perdront de l'argent

Grâce à la transaction, les dettes impayées de l'entreprise seront réduites d'environ 1,1 milliard d'euros. Autrement dit, de nombreux créanciers risquent d'être predants. Selon un une source bien informée, pour le principal investisseur, la société américaine KKR, cela représente «un désastre». De plus, les échéances des obligations restantes seront prolongées jusqu'à la seconde moitié de l'année 2030, soit cinq années supplémentaires.

Cette transaction décisive offre à Selecta «une structure de capital durable et pérenne», selon le communiqué. Grâce à cette opération, le groupe «passe sous le contrôle d'investisseurs institutionnels à long terme». Ce qui doit permettre à Selecta de continuer à investir dans son activité européenne de distributeurs automatiques de snacks.

Chiffre d'affaires de 1,4 milliard de francs pour Selecta

Christian Schmitz, patron de Selecta, se réjouit:

«Je suis très heureux de cet accord sur un paquet financier aussi complet. C’est une avancée majeure et positive pour l’avenir de Selecta.»

La finalisation de l’opération est attendue d’ici fin juin, sous réserve d’approbation des autorités. Elle s’inscrira dans le cadre d’une procédure de restructuration contrôlée. Mais cette manœuvre suffira-t-elle à restaurer la confiance des investisseurs envers Christan Schmitz? L'avenir le dira.

En janvier déjà, Selecta avait obtenu un prêt de 50 millions d’euros auprès de certains actionnaires. Leur identité n’a pas été révélée, et l’on ignore si KKR faisait partie des prêteurs.

Fondée en 1957 en Suisse, Selecta a réalisé un chiffre d’affaires de 1,4 milliard de francs suisses lors du dernier exercice. Présente dans 16 pays européens, elle affirme servir chaque jour plus de 10 millions de consommateurs avec ses distributeurs automatiques de café, boissons, snacks et repas. Elle emploie actuellement quelque 6 000 personnes.

Traduit et adapté par Noëline Flippe

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