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Ces assureurs suisses sont parmi les moins pires pour le climat

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Ces assureurs suisses sont parmi les moins pires pour le climat

Zurich et Swiss Re se placent dans le top 5 d'un classement qui évalue les politiques climatiques des assureurs. Mais le bilan reste sévère pour l'ensemble du secteur.
10.12.2024, 13:5610.12.2024, 13:56
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L'assureur italien Generali se trouve en première place du classement annuel de la coalition d'ONG «Insure our Future», qui évalue les politiques climatiques des 30 grands (ré)assureurs mondiaux, devant l'allemand Allianz et les suisses Zurich et Swiss Re.

«Insure our future» distribue chaque année depuis huit ans les bons et mauvais points aux assureurs et réassureurs, en attribuant un score à leur politique encadrant les énergies fossiles. Par exemple, les assureurs qui décideraient de ne plus assurer les nouveaux champs pétroliers ou gaziers sont mieux classés.

Même si les Européens s'en sortent globalement mieux que leurs concurrents d'Amérique du Nord et du Japon, le bilan reste sévère pour l'ensemble du secteur.

Dans un communiqué, l'ONG Reclaim Finance, qui compte plus de 20 membres dont Greenpeace et Eko, déclare:

«Malgré une facture climatique toujours plus lourde et un risque grandissant d'un monde inassurable, les grands (ré)assureurs continuent d'exacerber le dérèglement climatique, en soutenant l'expansion des énergies fossiles»

«Generali a adopté des restrictions dans le secteur pétrolier et la chaîne de valeur du gaz, y compris pour les nouveaux terminaux de GNL» (gaz naturel liquéfié), ce qui lui a permis de prendre la première place du classement devant Allianz en 2024. Ils sont suivis par Zurich Insurance, «premier assureur engagé à ne plus couvrir de nouveaux projets de charbon métallurgique».

«Profiter de la crise climatique»

Pour leur part les français Axa (6e place) et Scor (11e) «restent au point mort» en matière de lutte contre le réchauffement climatique et «continuent de perdre des places» dans le classement du collectif d'ONG «Insure our future», souligne Reclaim.

«Si Axa et Scor avaient montré l'exemple sur le charbon, c'est loin d'être le cas sur le pétrole et le gaz, et encore moins le GNL. Ils font aujourd'hui le choix de profiter de la crise climatique pour augmenter leurs prix voire abandonner certains assurés tout en continuant d'alimenter le problème en assurant l'expansion du pétrole et du gaz», déclare dans un communiqué séparé Ariel Le Bourdonnec, chargé de campagne assurance de l'ONG Reclaim Finance, membre du consortium.

«Insure our Future» indique qu'un tiers des pertes assurées liées à des phénomènes météorologiques dans le monde sont attribuables au dérèglement climatique, soit 600 milliards de dollars en près de vingt ans, selon ses calculs.

«Axa s'est engagé à ne plus assurer de nouveaux champs de pétroliers (exclusions en place depuis le 1er janvier dernier) et gaziers (exclusions en place à partir du 1er septembre 2025) "upstream" (exploration, développement et production)», a réagi mardi l'assureur français dans un communiqué, ajoutant que ses politiques ne concernaient pas le secteur transport et stockage et «ne s'appliquent donc pas au GNL».

«Nous avons pris l'engagement de devenir «net zero», soit zéro émission nette, «à horizon 2050 pour l'ensemble de nos activités et même 2030 pour nos opérations», a pour sa part rappelé le réassureur Scor, ajoutant avoir annoncé en 2024 «une cible de réduction de l'intensité carbone d'une partie du portefeuille de souscription».

Selon la définition de l'ONU, «zéro émission nette» signifie que les émissions de gaz à effet de serre sont réduites à un niveau aussi proche que possible de zéro, les émissions restantes étant réabsorbées, par les océans et les forêts par exemple. (jzs/ats)

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