Economie
Immobilier

Ce phénomène coûte cher aux locataires en Suisse

Les oppositions aux constructions de logements entraîne une hausse des coûts pour les locataires (image d'illustration).
L'arrivée tardive des logements sur le marché entraîne une hausse des coûts pour les locataires (image d'illustration).Image: Shutterstock

Ce phénomène coûte cher aux locataires en Suisse

Les recours empêchent souvent la construction de logements, révèle une étude. Et ça a des conséquences pour les personnes cherchant à se loger.
01.07.2025, 13:1801.07.2025, 13:18
Plus de «Economie»

Les oppositions et les recours sont le plus souvent responsables des retards dans les projets de construction de logements. Telle est la conclusion d'une étude des offices fédéraux du développement territorial (ARE) et du logement (OFL).

Selon les personnes interrogées pour cette étude, les oppositions (60%) et les recours (61%) sont un obstacle majeur à la réalisation de projets de construction de logements, ont annoncé mardi les deux offices fédéraux. Les prescriptions en matière d'aménagement du territoire sont citées comme obstacle majeur par 37% des sondés.

Au total, 440 personnes issues des domaines de la maîtrise d'ouvrage, du développement et de l'architecture, ainsi que des juristes de cabinets d'avocats, de l'administration, des hautes écoles et de tribunaux ont été interrogées dans le cadre de cette enquête externe.

Selon l'étude, il existe un large consensus sur le fait que les processus de planification et d'autorisation pourraient être menés plus rapidement et efficacement et qu'ils doivent être mieux protégés contre les oppositions et les recours abusifs ou opportunistes. Il est actuellement trop simple d'empêcher ou de retarder des projets de construction de logements.

Hausse des coûts pour les locataires

Cela a des conséquences pour les personnes cherchant à se loger. Environ 80% des constructeurs de logements interrogés affirment que les oppositions et les recours ont pour conséquence une arrivée plus tardive des biens sur le marché. Et 71% soulignent que les logements deviennent plus cher.

Une contre-mesure possible du côté de la Confédération, des cantons et des communes serait de limiter le cercle des personnes habilitées à recourir, peut-on lire dans l'étude. Les personnes légitimes seraient seulement celles étant directement et particulièrement touchées et non plus celles vivant dans un environnement déterminé par rapport au projet.

De plus, les plaintes recevables devraient être limitées à des intérêts concrets et individuels. De même, les recours en matière de droit de la construction ne devraient plus avoir d'effet suspensif, écrivent l'ARE et l'OFL. Les instances de recours devraient être réduites et la coordination entre les autorités qui s'occupent des autorisations de construire devrait être améliorée.

Des réformes demandées

Les conclusions de l'étude confirment la nécessité d'agir pour accélérer les procédures de permis de construire et pour réduire les oppositions, note la Société suisse des entrepreneurs (SSE) dans une prise de position. Cette dernière demande des réformes législatives rapides.

Cette étude fait partie du plan d'action sur la pénurie de logements. L'ARE et l'OFL examinent les recommandations des experts à l'intention des départements fédéraux de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC), ainsi que de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR).

Le Conseil fédéral déterminera au final quelles recommandations il souhaite mettre en oeuvre. (jzs/ats)

Ces immeubles chinois tout neufs qui tombent comme des châteaux de cartes
Video: watson
Ceci pourrait également vous intéresser:
4 Commentaires
Comme nous voulons continuer à modérer personnellement les débats de commentaires, nous sommes obligés de fermer la fonction de commentaire 72 heures après la publication d’un article. Merci de votre compréhension!
4
La BNS pourrait ne rien reverser aux cantons
En raison de la faiblesse du dollar, la banque centrale suisse est attendue dans le rouge au premier semestre, anticipe UBS. Elle pourrait donc s'abstenir de toute distribution.
La Banque nationale suisse (BNS) devrait enregistrer une perte semestrielle à deux chiffres, en raison de la faiblesse du dollar face au franc, selon les experts d'UBS. L'institut d'émission pourrait s'abstenir de toute distribution en faveur des cantons et de la Confédération.
L’article