Les faits se sont déroulés dans la nuit de dimanche à lundi. Oreo, un pitbull d’un an aurait «sauté sur le lit» où se trouvaient son propriétaire et la compagne de celui-ci. Dans son enthousiasme, le chien a «coincé sa patte» dans la boucle de protection de la détente. La suite? Un coup de feu est parti, résume sobrement le rapport transmis mercredi à l’AFP.
La victime, légèrement éraflée à la cuisse gauche, a été transportée à l’hôpital pour des soins mineurs. Rien de grave donc, si ce n’est pour la réputation d’Oreo qui, à un an à peine, peut déjà se vanter d’un casier plus chargé que beaucoup d’humains.
Petite subtilité: si la police a retrouvé la douille sur place, l’arme du crime, elle, avait déjà quitté les lieux. Selon les autorités, la compagne de la victime, présente lors de l’incident, a préféré partir avec l’arme avant l’arrivée des forces de l’ordre. Le type exact de l’arme reste d’ailleurs à ce jour inconnu. L’enquête a été classée sans suite, qualifiée d’accident par la police de Memphis, grande ville du Tennessee où chiens et armes semblent parfois difficilement conciliables.
Les Etats-Unis enregistrent le taux de mortalité par arme à feu le plus élevé parmi les pays développés. Une situation qui donne lieu, en plus des tueries de masse tristement fréquentes, notamment dans les écoles, à des accidents domestiques souvent tragiques, parfois absurdes.
En 2023, dans l’Ohio, un garçonnet de deux ans avait ainsi tué sa mère enceinte de huit mois en lui tirant accidentellement dans le dos avec une arme chargée et non sécurisée. La même année, un chien avait mortellement blessé un chasseur en marchant sur un fusil posé sur la banquette arrière d’un pick-up.
Et en 2018, un autre chien, répondant au nom de Balew, croisement entre un pitbull et un labrador, avait réussi l’exploit de désactiver le cran de sûreté d’un 9 mm avant de tirer sur son maître. Là encore, la police avait conclu à un accident. Aucune poursuite n’avait été engagée contre l’animal. (mbr/afp)