Au-delà de la cérémonie religieuse, c'est à un rendez-vous diplomatique d'une rare envergure que se rend Donald Trump. «Nous allons rencontrer de nombreux dirigeants étrangers» en marge des obsèques, a-t-il assuré aux journalistes juste avant de quitter la Maison-Blanche - mais sans préciser qui.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré mardi qu'il «voudrait» rencontrer son homologue américain au Vatican. Mais il a annoncé vendredi qu'il n'était pas certain de pouvoir se rendre aux funérailles du pape François. «Si j'ai le temps, je serai certainement présent», a-t-il déclaré aux journalistes, tout en évoquant des réunions militaires qu'il doit avoir ce jour-là. «Je ne sais pas combien de temps cela prendra.»
Donald Trump l'a accusé cette semaine, en termes virulents, de saboter un futur accord de paix avec la Russie. Les deux hommes ne se sont plus revus depuis l'algarade subie par le chef de l'Etat ukrainien dans le Bureau ovale fin février, devant les caméras du monde entier. Il avait prévu, comme pendant son précédent mandat, d'aller en Arabie saoudite pour son premier voyage à l'étranger, mais le décès du pape François en a décidé autrement.
Donald Trump, qui se définit comme un chrétien «sans appartenance», a fait mettre en berne les drapeaux sur les édifices publics aux Etats-Unis en hommage au jésuite argentin, qui critiquait sa politique anti-migrants. Vendredi, il a dit de François qu'il était un homme «fantastique», qui «aimait le monde».
Usant de son franc-parler notoire, le souverain pontife s'en était pris à Donald Trump dès février 2016, alors que le républicain n'était encore que candidat à la Maison Blanche, en disant: «Une personne qui veut construire des murs et non des ponts n'est pas chrétienne».
L'ancien président démocrate Joe Biden, qui était proche du pape François, se rendra aux funérailles avec son épouse Jill, mais voyagera de manière indépendante, et non en invité de son successeur, selon son bureau. (mbr/ats)