«Un jour historique»: moins d'un mois après le G7, et après des années de négociations, 130 pays, mais pas l'Irlande, se sont mis d'accord jeudi pour mieux taxer les multinationales, avec un taux minimum d'impôt «d'au moins 15%» sur les sociétés.
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«Après des années de travaux et de négociations intenses, ce paquet de mesures historique garantira que les grandes entreprises multinationales paient leur juste part d'impôts partout dans le monde», a déclaré Mathias Cormann, le secrétaire général de l'Organisation de développement et de coopération économique (OCDE) qui pilote ces négociations, cité dans un communiqué.
Un petit groupe de pays, dont l'Irlande et la Hongrie, très réticents à la proposition d'accord qui était en négociation, n'ont pas signé la déclaration conclue ce jour, selon la liste fournie par l'Organisation.
Ces entreprises «ne pourront plus éviter de payer leur juste part en cachant les bénéfices générés aux Etats-Unis, ou dans tout autre pays, dans des juridictions à fiscalité plus faible», a souligné Joe Biden dans un communiqué. Et d'ajouter:
Sa secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a salué «un jour historique pour la diplomatie économique». Le ministre allemand des Finances Olaf Scholz a évoqué un «pas colossal vers une plus grande justice fiscale» et son homologue français Bruno Le Maire «l'accord fiscal international le plus important conclu depuis un siècle».
Si l'accord met sous pression le modèle des paradis fiscaux les plus agressifs, il devrait essentiellement profiter aux pays riches, a nuancé l'ONG Oxfam. «Les pays riches forcent les pays en développement à choisir entre un accord désavantageux et pas d'accord», a-t-elle fustigé dans un communiqué, dénonçant une «nouvelle forme de colonialisme économique».