Avant mercredi, la Floride faisait figure de refuge pour les femmes du sud-est des Etats-Unis, une région où les interdictions ou restrictions se sont multipliées. Désormais, l'Etat interdira toute interruption volontaire de grossesse après six semaines, contre quinze semaines auparavant.
Comme le président Joe Biden l'avait déjà fait il y a quelques jours, la vice-présidente Kamala Harris en personne est attendue sur place pour s'en indigner. Elle devrait attaquer le républicain Donald Trump en le rendant responsable des interdictions ou restrictions des interruptions volontaires de grossesse, décidées par de nombreux Etats depuis deux ans.
La vice-présidente, qui a multiplié ces derniers mois les déclarations sur ce thème, entend «évoquer le mal fait par les interdictions de l'avortement au niveau des Etats, et marteler que 'C'est Trump qui a fait ça'», a fait savoir l'équipe de campagne du président américain et de sa colistière.
La semaine passée, c'est Joe Biden qui avait assuré que «les électeurs demanderont des comptes à Trump». Le démocrate de 81 ans s'était également rendu en Floride, cet Etat rouge vif qui a voté deux fois majoritairement pour Donald Trump, où son équipe de campagne se prend presque à rêver d'un exploit électoral en novembre.
Donald Trump, pour sa part, se félicite régulièrement d'être à l'origine du spectaculaire revirement de jurisprudence de la Cour suprême en juin 2022. L'institution, à laquelle il avait donné une composition très conservatrice, avait alors fait voler en éclats la protection au niveau fédéral du droit à l'avortement, renvoyant la responsabilité aux Etats. (mbr/ats)