Amal Clooney sera-t-elle la prochaine personnalité à faire l'objet des foudres de l'impétueux Donald Trump? C'est la rumeur dont se font l'écho plusieurs médias britanniques. Selon le Financial Times et le Daily Telegraph, l'épouse de George (prononcez: Geoooorge) pourrait payer cher ses affronts envers le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.
Mais rembobinons. Pour rappel, en mai 2024, la Cour pénale internationale (CPI) émettait un mandat d'arrêt très médiatisé à l'encontre du chef d'Etat israélien pour crimes de guerre à Gaza. Parmi le panel d'experts juridiques à l'origine de ce mandat? Une certaine... Amal Clooney.
Selon l'éminente avocate britannique, il y a des «motifs raisonnables de croire» que Netanyahou et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, auraient commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité – notamment «la famine comme méthode de guerre, le meurtre, la persécution et l’extermination».
Or, précise le Financial Times, plusieurs avocats impliqués ont été récemment avertis par le ministère des Affaires étrangères britannique que leur participation pourrait désormais les priver de séjour aux Etats-Unis.
Ce fût notamment le cas de Karim Khan, procureur à la tête de ce groupe d'experts, frappé par un décret présidentiel signé par Donald Trump en personne, en février dernier. Ce procureur à l'origine de la fronde contre Benjamin Netanyahou, ainsi que sa famille, s'est vu interdire d'entrée sur le territoire – ainsi que ses avoirs américains gelés.
Donald Trump avait justifié cette décision en arguant que le tribunal international avait «mené des actions illégitimes et sans fondement visant l’Amérique et notre proche allié Israël». Non sans oublier d'avertir que d'autres mesures pourraient suivre. Le décret exécutif menace de «conséquences tangibles et significatives» les autres personnes impliquées dans la décision, notamment le gel de leurs biens et le blocage de leur entrée aux Etats-Unis.
On ignore encore si Amal Clooney fait partie des personnes ciblées. Le décret de Trump fixait un délai de 60 jours pour formuler des recommandations concernant d'autres personnalités à sanctionner. La date butoir tombait le 7 avril – et, à ce jour, aucune nouvelle sanction n'a été annoncée publiquement.
Ceci dit, pas sûr que les Clooney n'aient très envie de s'aventurer aux Etats-Unis par les temps qui courent. Le couple de militants démocrates passe actuellement la plupart de son temps en Europe, notamment en France, à Londres et en Italie. Ils se trouvent toutefois en ce moment-même à New York, pendant que George joue dans une pièce à Broadway - pour laquelle il s'est d'ailleurs teint les cheveux. Mais ça, c'est une autre histoire. (mbr)