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Trump ne peut pas interdire aux étudiants étrangers d'aller à Harvard

L'Universit
Keystone

Trump ne peut pas interdire aux étudiants étrangers d'aller à Harvard

La prestigieuse université américaine avait obtenu en justice la suspension provisoire des mesures visant les étudiants étrangers. Une juge fédérale a étendu cette suspension pour au moins une semaine.
17.06.2025, 06:4917.06.2025, 06:49

Une juge fédérale de Boston a maintenu lundi la suspension de la décision du président américain Donald Trump d'interdire l'entrée aux Etats-Unis de nouveaux étudiants internationaux à l'université Harvard, une mesure choc de son offensive contre le prestigieux établissement.

Harvard a été la principale cible de l'affront du président républicain contre une partie des universités américaines, accusées par des conservateurs de favoriser l'antisémitisme pendant les mouvements étudiants contre la guerre israélienne à Gaza et d'être trop libérales.

Après avoir supprimé quelque 3,2 milliards de dollars en subventions fédérales et en contrats, le gouvernement américain a accentué cette offensive fin mai et début juin avec des mesures pour interdire les étudiants étrangers à Harvard. Ces derniers représentent 27% des effectifs de l'université d'élite, une source majeure de ses revenus et de son rayonnement.

Mesures illégales et inconstitutionnelles

L'université, qui avait refusé de plier face aux injonctions du gouvernement américain, avait obtenu en justice la suspension provisoire des mesures visant les étudiants étrangers, dont elle affirme qu'elles sont illégales et inconstitutionnelles.

La juge fédérale Allison Burroughs a étendu cette suspension pour au moins une semaine avant de se prononcer éventuellement sur une extension plus longue, indique un document judiciaire.

Dans des documents versés au tribunal, Harvard accuse le gouvernement américain de mener des «représailles évidentes à l'exercice de (son) droit au premier amendement (de la Constitution américaine sur la liberté d'expression)». C'est sur la base de ce texte que l'université a rejeté «les demandes du gouvernement de contrôler sa gouvernance, son programme d'études et l''idéologie' de son corps enseignant et de ses étudiants», soutient-elle aussi. (ats)

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